On sait enfin pourquoi les Uber annulent une fois sur deux la course qu'ils viennent d'accepter

Récemment, vous avez tenté de réserver un VTC sans succès ? Dans plusieurs grandes villes de France, les annulations de courses VTC se multiplient. Un phénomène qui serait en partie lié au "temps d'approche" et qui pourrait même faire gonfler la facture ! Explications.

On sait enfin pourquoi les Uber annulent une fois sur deux la course qu'ils viennent d'accepter
© Cesar Perez / Pexels

Commander une course VTC en quelques secondes sur son téléphone portable, un soir de semaine ou le week-end, est devenu un réflexe pour de nombreux utilisateurs. Mais ces derniers temps, dans plusieurs grandes villes de France, un phénomène grandissant commence à agacer bon nombre de clients : les annulations de courses VTC ! 

Vous l'avez peut-être déjà vous-même vécu : vous êtes sur votre application Uber, Bolt Freenow ou Heetch, vous validez votre trajet, la recherche de chauffeurs se déclenche, mais les minutes défilent sans qu'aucun chauffeur ne prenne votre course. Et si vous avez la chance que votre course soit acceptée, peu de temps après, une notification s'affiche avec un message "le chauffeur a annulé votre course" ou "votre course a été annulée". 

Pourquoi les chauffeurs VTC annulent-ils leurs courses à la dernière minute ?

Si les chauffeurs VTC annulent leurs courses, parfois au dernier moment, c'est pour des raisons bien précises. Les diverses augmentations du prix du carburant et les mauvaises conditions de circulation dans les grandes villes de France en font partie. Ainsi, "la plupart des VTC n'acceptent pas les 'petites courses' jugées non rentables", explique le syndicat Union VTC à l'AFP. Depuis le 1er février 2023, le revenu minimum par trajet est de 7,65 euros pour les chauffeurs. Ce qui explique aussi pourquoi le temps d'attente est parfois très long pour obtenir un chauffeur VTC, car ils sont à la recherche de la course la plus rentable

Va-t-on payer plus cher en attendant son Uber ?

Autre raison qui pousserait les VTC à refuser ou annuler des courses : leur non-rémunération sur le "temps d'approche" des clients. Depuis le mois de février 2023, les syndicats et les plateformes VTC négocient pour créer un "taux d'horaire" qui permettrait de rémunérer les chauffeurs pendant les "temps d'approche". Aujourd'hui, lorsqu'un professionnel VTC se dirige vers son client, il n'est pas rémunéré, contrairement à un taxi.

Et il suffit qu'il tombe dans les embouteillages pour que le temps d'approche soit plus long que la course en elle-même, ce qui lui fait perdre de l'argent. Si les discussions aboutissent entre les syndicats et les plateformes, cela passera par une augmentation des prix des courses. Au Parisien, le dirigeant d'une société de VTC explique : "nous réfléchissons à en prendre une partie à notre compte. Tout ne sera probablement pas répercuté sur le consommateur". Une autre nouvelle qui risque d'être difficile à avaler pour les clients !