Quand bébé pleure la nuit, maman se lève et papa dort

Une étude réalisée par l'institut Ifop révèle que près de 8 mères sur 10 se lèvent plus souvent la nuit que leur conjoint, qui font même semblant de dormir, quand leur enfant pleure la nuit. Une situation épuisante et pesante, au niveau de la charge mentale des femmes.

Quand bébé pleure la nuit, maman se lève et papa dort
© lightfieldstudios

[Mise à jour du 26 septembre à 13h22] L'implication des pères et des mères auprès de leur enfant est encore bien inégale, surtout lorsqu'il s'agit des aspects contraignants de la parentalité. Pour preuve, ce dernier sondage à propos des réveils nocturnes, qui révèle que chez les parents d'enfant de moins trois ans, 78% des mères s'occupent plus souvent la nuit de leurs jeunes progénitures que les pères, soit près de 8 mères sur 10. C'est l'un des résultats édifiants qui ressort d'une étude Ifop, commandée par Sleepy.fr (site spécialisé dans la literie), et menée entre le 5 et le 20 août 2022 auprès de 1 001 femmes et hommes, parents d'enfants âgés de moins de trois ans. Par ailleurs, 44% d'entre elles sont même les seules à se lever lorsque l'enfant pleure ou se réveille la nuit. 

Une charge mentale décuplée pour les mères

L'enquête démontre très clairement que les femmes "sont, comme c'est le cas pour les autres tâches liées à la maisonnée, les premières concernées lorsqu'il s'agit d'anticiper la nuit de leurs jeunes enfants et de se lever pour répondre à leurs besoins nocturnes", indique l'une des conclusions. Toujours selon l'étude, 85% des femmes veillent davantage au respect des horaires de coucher, contre 54% des hommes. Elles sont également plus réactives quand il s'agit du bien-être de leurs bambins. En moyenne, elles mettent 4,5 minutes pour se lever lorsque leur enfant pleure la nuit, alors que les pères prennent huit minutes. De quoi augmenter leur charge mentale, comme Louise Jussian, chargée d'études à l'Ifop l'explique : "non seulement les mères se lèvent bien plus souvent que leur conjoint, mais elles assument aussi plus largement la charge mentale liée à la préparation du sommeil de leurs jeunes enfants." 

Quelles conséquences sur les mères et le couple ?

Cette charge mentale, qui s'additionne aux autres, n'est pas sans conséquences pour les mères. Et pour cause. La qualité de leur sommeil est impactée mais c'est aussi une source de tensions importante au sein des couples. 44% des femmes indiquent moins bien dormir depuis qu'elles sont mères, contre 33% des hommes et 66% des parents se sont déjà disputés à propos de la gestion du sommeil de leur jeune enfant. D'autant plus que dans certaines situations, les pères (55%) ont déjà avoué avoir fait semblant de dormir en espérant que leur conjointe se lèverait pour s'occuper du bébé. Des inégalités qui persistent et qui montrent une fois encore la tâche parentale lourde qu'endossent les femmes à notre époque. Avec un décalage qui se répercute même sur la façon dont appréhendent les uns et les autres la notion de "roulement' : quand 40% des pères se disent être investis dans un partage équilibré des tâches, seules 25% des mères déclarent en faire réellement l'expérience.