Enseignement supérieur : qui est Sylvie Retailleau ?

Sylvie Retailleau a été nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour succéder à Frédérique Vidal. Voici le parcours de cette physicienne de 57 ans, également présidente d'université.

Enseignement supérieur : qui est Sylvie Retailleau ?
©  Jacques Witt / Sipa Press/SIPA

Depuis ce 20 mai 2022, Sylvie Retailleau succède à Frédérique Vidal, en tant que ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan, originaire de Nice, est une physicienne spécialiste de nanoélectronique. "Ses thèmes de recherche développés à l'Institut d'électronique fondamentale (IEF, Université Paris-Sud/CNRS) sont centrés sur l'étude théorique de la physique des composants semi-conducteurs pour l'électronique avancée" précise le ministère pour décrire les travaux de Sylvie Retailleau. En 1988, elle passe l'agrégation de sciences physiques (option physique appliquée) et obtient son doctorat en sciences à l'université Paris-Sud en 1992, où elle devient maître de conférences. Passionnée par les sciences et la mécanique quantique, la nouvelle ministre débute sa carrière comme chercheuse au sein de l'IEF de Paris-Sud/CNRS. Elle devient ensuite professeure des Universités en 2001, doyenne de la faculté des sciences en 2011, puis présidente de  l'université Paris-Saclay en 2020. 

La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur est attendue sur plusieurs points pour les étudiants. Tout d'abord sur les critères sociaux et notamment la réforme des bourses promise en 2017 mais qui n'avait pas été appliquée par Frédérique Vidal qui estimait cette mesure "complexe". Le financement de la recherche, l'emploi et l'orientation des jeunes, fera également partie des enjeux et de ses nouvelles missions, Elle abordera probablement la question d'un plan de recrutement, ainsi que la loi de programmation pour l'enseignement supérieur. Pour l'heure, la priorité devrait être donnée à la création de postes dans les filières courtes et professionnalisantes sur 2 ou 3 ans, étant donné que cette mesure est proposée dans le programme d'Emmanuel Macron.