Bracelets Rainbow Loom : les contrefaçons dangereuses

Les bracelets colorés que les enfants portent aux poignets ne seraient pas sans risque : la composition des contrefaçons serait toxique et conduirait même, dans le pire des cas, au cancer.

Bracelets Rainbow Loom : les contrefaçons dangereuses
© Fotolia / Jérôme Rommé

Rainbow Loom ? Le nom ne vous dit peut-être pas grand chose, mais il est sûr que vous avez au moins vu un de ces bracelets au poignet de votre neveu, de votre enfant ou même que vous en portez.
Ces petits élastiques enchanteurs et très populaires, si simples à tordre dans tous les sens pour faire des petits cadeaux à ses proches, ne seraient pas sans risque ! Le marché s'est tellement étendu que de nombreux producteurs surfent sur la vague du succès de la production d'un Américain originaire de Malaisie, Cheong Choon Ng, pour en faire de nombreuses contrefaçons, vendues à très bas prix sur les marchés (jusqu'à 1€ le sachet). Pour assouplir le plastique, ces producteurs utilisent du phtalate, qui, à forte dose, s'avérerait très dangereux.
Quand on transpire, le contact entre un bracelet élastique sujet à de trop fortes doses de ce produit - jusqu'à 500 fois plus élevées que la limite autorisée-, et notre peau est nocif et augmente le risque de cancer. Pire encore, les enfants sont susceptibles de les mettre dans la bouche et, au contact de la salive, ces phtalates ingérés seraient encore plus corrosifs. "La peau des enfants est plus fine, plus perméable aux toxiques en général. La préoccupation générale ici est qu'ils mettent ces pendentifs dans la bouche. L'essentiel des contaminations par les molécules toxiques se déroulent en effet dans le système digestif. Il faut donc empêcher les enfants de porter ces bracelets à la bouche", selon Robert Barucci, toxicologue à l'Inserm contacté par Europe 1.

De plus, une nouvelle mode s'est ajoutée au phénomène des Rainbow Loom : les petits pendentifs, en forme de coeur, d'étoiles et de motifs en tout genre, qu'on accroche à nos bracelets. 16 marques bas de gamme ont été passées au crible par des scientifiques britanniques. Ils ont remarqué qu'elles n'étaient pas conformes aux limites autorisées de produits chimiques, le taux de phtalates étant 50% plus élevé, avec, comme risque majeur, l'infertilité. 

Alors, que faire ? Au lieu de les jeter à toute vitesse à la poubelle et de faire pleurer votre progéniture, privée de sa distraction préférée, vérifiez les normes indiquées sur le sachet avant tout achat. La mention CE (normes européennes sanitaires) atteste de la faible dose de phtalates qui ne serait en aucun cas nocive.
Faites donc attention aux Rainbow Loom qui ne portent aucune mention : ils seraient contrefaits et  viendraient des usines asiatiques où de producteurs sans scrupules auraient évité les tests sanitaires, en sachant pertinemment que le phénomène est d'abord destiné aux enfants. 
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Les Rainbow Loom seraient dangereux © Jérôme Rommé/ Fotolia