Nouveau congé de naissance : durée, montant, qu'est-ce qui va changer ?
Ce nouveau congé de naissance mieux payé et plus équitable devrait profiter aux jeunes parents dès le 1er janvier 2026. Ce qu'il faut savoir.
Fini le congé parental mal indemnisé et asymétrique : chaque parent pourra bénéficier d'un temps dédié pour accueillir l'enfant, en étant mieux rémunéré qu'auparavant. Prévu dans le budget de la Sécurité sociale adopté ce 9 décembre 2025, le nouveau congé de naissance devrait être mis en place dès le 1ᵉʳ janvier 2026. De quoi bien débuter l'année et apporter une heureuse nouvelle aux futurs et jeunes parents. Il permet notamment aux deux parents de s'arrêter de travailler jusqu'à deux mois chacun, en plus des congés maternité et paternité existants.
Quelle est la durée du nouveau congé de naissance ?
Chaque parent pourra prendre un congé de naissance d'un à deux mois, à choisir selon ses besoins en plus des congés maternité et paternité. "Chaque parent pourra prendre le congé simultanément ou en alternance avec l'autre, d'où la possibilité d'ajouter jusqu'à quatre mois". En outre, le congé pourra être fractionné en deux périodes d'un mois, mais devra tout de même être utilisé dans une limite de neuf mois après la naissance de l'enfant.
Qui peut bénéficier du nouveau congé de naissance ?
Les parents dont les enfants sont nés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, date d'entrée en vigueur de la loi, pourront bénéficier de ce nouveau congé de naissance, en plus du congé maternité et du congé paternité. Il est par ailleurs accessible à tous les salariés qu'ils soient mamans, papas, adoptants, ou pour les couples de même sexe.
Quel sera le montant du congé de naissance ?
Le montant du congé n'est pas encore fixé définitivement par la loi : il sera précisé par décret. Ce qu'on sait : la rémunération sera décroissante entre le premier et le deuxième mois. Selon les premières projections, l'indemnité pourrait être de 70 % du salaire net pour le premier mois, puis 60 % pour le second. L'idée est de proposer une indemnisation plus favorable que celle du congé parental actuel, qui attire peu en raison de ses faibles montants (autour de 400 euros par mois).
Comment demander ce congé à la naissance de l'enfant ?
Le congé devra être demandé auprès de l'employeur (probablement avant le début du congé et dans le délai légal). Il faudra fournir une preuve de la naissance (acte de naissance, justificatif médical, etc.). L'Assurance maladie ou la Sécurité sociale versera l'indemnité, selon les règles et plafonds fixés par décret. Ainsi, les employeurs devront accepter ce congé de naissance, dans le respect du dispositif légal, sans pénalité pour les salariés. Une concertation a déjà été lancée afin de préciser ces mécanismes (entre syndicats, associations familiales, patronat).
Et le congé parental ?
Le nouveau congé ne remplace pas immédiatement le congé parental : les deux dispositifs coexisteront dans un premier temps. Le gouvernement envisage toutefois des réformes du congé parental à plus long terme, mais toute suppression ou réduction sera délicate compte tenu des enjeux. Concrètement, ce nouveau congé ambitionne de corriger l'inégalité : aujourd'hui, le congé parental est largement utilisé par les femmes et peu par les hommes. En offrant un congé rémunéré à chaque parent, le dispositif les encourage à partager davantage le soin et la présence auprès du nouveau-né. De plus, le montant plus élevé rendra ce congé plus attractif que le congé parental actuel, souvent insuffisant pour compenser une perte de revenu.