Une commission contre les violences sexuelles faites aux enfants

En 2019, un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas) révélait qu'un enfant décédait tous les cinq jours sous les coups d'un parent, en France. Mais la violence faite aux enfants est aussi sexuelle, a rappelé Adrien Taquet, secrétaire d'Etat chargé de l'enfance et des familles le 2 août au Journal du dimanche. Et 80% de ces violences sexuelles se passent à l'intérieur du cercle familial. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a décidé de mettre en place une commission indépendante centrée sur la famille. Des médecins, magistrats, sociologues ou encore psychologues s'y réuniront, avec un budget dédié. "L'inceste est le dernier des tabous. La seule étude d'ampleur, réalisée aux Etats-Unis, a estimé que 6 % de la population américaine en avait été victime. Transposé à la France, cela correspondrait à 4 millions de personnes" a souligné le secrétaire d'Etat. Il a ensuite insisté sur la volonté d'affirmer "en tant que société, que l'impunité des relations sexuelles avec les mineurs, c'est fini". 

Moins de disparités dans la prise en charge des violences sexuelles

D'ici au 20 novembre, le gouvernement français s'est engagé à prendre des mesures dans le cadre des Etats généraux de l'enfance. La commission devra être instaurée pour cette date. Elle s'inspirera du modèle de l'instance élaborée par l'Eglise catholique (la commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise). Puis un projet de loi sera présenté en 2021. L'Etat, l'Aide sociale à l'enfance et les associations seront regroupées pour travailler ensemble au sein d'un "organe de pilotage unifié". L'objectif final est que tous les enfants soient pris en charge avec égalité face au fléau des violences sexuelles.