Les petits écoliers un peu moins nuls en français !

Les performances des élèves en français, à la fin du primaire et au collège, ont fait l'objet de deux enquêtes menées par le ministère de l'Éducation, à travers le dispositif Cedre (cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillons). Les résultats ont été rendus publics ce mercredi 28 septembre. Le premier constat qui ressort c'est que le niveau des écoliers en français en classe de CM2 a légèrement progressé entre 2015 et 2021, "alors que le niveau était stable depuis 2003". Le score moyen des élèves passe ainsi de 251 à 254 points. En revanche, en fin de collège, sur la même période, les performances des élèves en français sont restées plus ou moins stables. "Cette hausse du niveau global (en CM2, ndlr) est d'autant plus notable qu'elle intervient un an après la fermeture des écoles en mars-avril 2020 en raison de la crise sanitaire", souligne le rapport de la Depp, l'agence des statistiques du ministère. Mais dans les chiffres, on remarque également de nombreux écarts.

Des disparités visibles 

En effet, la Depp relève d'importants écarts en fonction de l'origine sociale et de la scolarisation en zones d'éducation prioritaire ou non des élèves. Dans les faits, "en maîtrise de la langue, les différences de niveaux restent très marquées par l'origine sociale des élèves, le score moyen progressant à mesure que le niveau social augmente", indique l'étude. Par ailleurs, la hausse du niveau global est portée en majorité par les élèves du secteur public. Les résultats des élèves en zones d'éducation prioritaire, eux, sont en baisse depuis 2015. En fin de collège par exemple, en éducation prioritaire, "30,2 % des élèves se situent dans les groupes de bas niveaux et peuvent être considérés en difficulté, voire en grande difficulté : c'est quasiment le double par rapport aux élèves scolarisés dans le public hors EP (16,6 %)", précise une autre étude. 

Les filles toujours plus performantes

En fin de primaire comme au collège, on constate aussi que les filles sont plus performantes que les garçons dans l'apprentissage du français, même si les écarts se réduisent d'année en année. En moyenne, en CM2, les filles ont "de meilleures performances que les garçons dans le domaine de la compréhension de l'écrit." En fin de collège, même constat au global : "ils sont un peu plus de cinq sur dix à avoir un niveau de maîtrise satisfaisant des compétences exigibles en fin de troisième contre près de six filles sur dix."