Sandra, envoyée spéciale en Inde Sandra, envoyée spéciale en Inde : 3e jour
Mercredi 7 décembre : comme une bouffée d'oxygène...
"Je commence cette troisième et dernière journée à New Delhi dans les locaux de Plan Inde où l'on me présente le projet Saksham (en hindi, cela signifie "capable"). Il concerne la formation professionnelle des jeunes âgés de 18 à 25 ans et donne la priorité aux filles qui ont globalement beaucoup moins facilement accès à l'éducation que les garçons. La présentation est concise et claire, et l'accent de mon interlocutrice, Geetika, ô combien plus facile à comprendre que celui des intervenants des jours précédents ; quel soulagement !"
Le projet Saksham
"La journée se poursuit dans l'un des centres de formation de Saksham. Première agréable surprise : l'immeuble où sont formés les étudiants m'offre une image plus positive que les bidonvilles de la veille. Au premier étage, les élèves sont tous rassemblés pour me réserver un accueil incroyablement chaleureux ! Lancé de pétales à mon arrivée, collier de fleurs et tika traditionnel (il s'agit du point situé entre les deux yeux et qui représente traditionnellement le troisième œil), autant d'attentions qui me vont droit au cœur !""Les élèves m'expliquent à tour de rôle comment ils en sont arrivés là, leurs motivations et ce qu'ils ont pu réaliser en intégrant le projet Saksham. Je suis extrêmement touchée par leurs témoignages, tous plus authentiques les uns que les autres, et particulièrement par celui de Darshana. Cette jeune fille a fait preuve d'une détermination sans borne pour en arriver là aujourd'hui. D'abord pour convaincre ses parents de la laisser intégrer ce groupe de formation, et par la suite, son père de la laisser travailler. Elle a en effet été obligée de se cacher dans un premier temps, puis de rallier d'autres membres de sa famille à sa cause. Darshana travaille aujourd'hui dans une agence qui s'occupe de placer les étudiants de Saksham dans les entreprises."
Une lueur d'espoir
"De manière générale, j'ai trouvé que tous ces jeunes élèves faisaient preuve d'une grande détermination et de beaucoup d'enthousiasme. Il sont tous très fiers d'être indépendants ou de pouvoir aider leurs familles. Je suis d'ailleurs allée à la rencontre de deux d'entre elles par la suite. On peut lire une grande fierté dans le regard de ces mamans qui entrevoient un avenir positif pour leurs enfants. Cela me fait oublier les conditions très modestes dans lesquelles elles vivent.""Une dernière journée porteuse d'espoir qui clôture ce séjour à New Delhi sur une note des plus positives."
Sandra Lameiras pour le Journal des Femmes