Sandra, envoyée spéciale en Inde Sandra, envoyée spéciale en Inde : 1er jour

Lundi 5 décembre : journée découverte

"10h, heure locale, arrivée à New Dehli après 8 h d'un vol éprouvant. A peine sortie de l'aéroport, la pollution étouffante et les klaxons qui ne cessent de résonner dans les rues ne laissent planer aucun doute, je suis bien arrivée. Et c'est parti pour une course slalom avec notre taxi entre les pousse-pousses, les vélos, les motos et même les chevaux."
sandra, en blanc, à droite sur la photo, parmi les écoliers indiens du centre
Sandra, en blanc, à droite sur la photo, parmi les écoliers indiens du centre d'éducation informelle de New Delhi. A sa droite, Sophie Chamard, de Plan France. © Justine Feutry/Journal des Femmes

"L'équipe de Plan Inde m'accueille par une présentation de ses actions et projets. Seul hic, l'accent indien qui rend la compréhension de l'anglais très difficile. Mais place au terrain. Enfin, je vais découvrir ce qui est fait concrètement sur place. Je peux découvrir un centre d'éducation informelle, bien loin de l'image d'une école à l'occidentale : pas de table ni de chaise, juste des paillasses au sol où sont assis une vingtaine de petits garçons, des cahiers, quelques ardoises, des crayons... Pourtant, il me semble que ces enfants sont enthousiastes et conscients de la chance qu'ils ont. Des rêves plein la tête, ils me font part de leurs envies pour le futur : l'un veut être avocat, l'autre veut être enseignant. Tous ont cette étincelle d'espoir de voir leur avenir prendre un tournant positif. Une rencontre chargée en émotion qui me fait m'interroger : comment ces petits garçons parviennent à changer " un rien occidental " en or ?"

Tous ont cette étincelle d'espoir

"Surtout lorsque l'on voit le lieu où ils vivent. En effet, après la leçon, la visite se poursuit dans un "bidonville" où les murs sont remplacés par d'énormes sacs remplis de déchets. L'endroit est totalement insalubre et j'ose à peine poser un pied par terre. Pourtant, c'est là que vivent plusieurs familles. Comme celle de Sonia. Cette petite fille brille à l'école comme pour récompenser sa maman qui travaille dur pour offrir à ses enfants un toit "décent" et la possibilité d'apprendre. Une jolie rencontre en cette première journée qui vient adoucir le choc de la découverte des conditions de vie de ces enfants de New Delhi..."

Sandra Lameiras, pour le Journal des Femmes

Sommaire