Lourdes : une 68e miraculée

L'évêque de Casale-Monferrato (Italie) vient de reconnaître comme miraculeuse la guérison de la soeur Luigina Traverso, une religieuse de son diocèse, après l'avis favorable des Sanctuaires de Lourdes. L'Italienne souffrait d'une lombo-sciatique en 1965.

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Une 68ème guérison miraculeuse à Lourdes © Maurizio Malangone - Fotolia

L'Église ne reconnaît les guérisons qu'au compte-gouttes. Depuis 1984, plus de 7 000 cas de guérisons inexpliquées ont été enregistrés à Lourdes, mais seule une soixantaine a bénéficié d'une reconnaissance officielle après une rigoureuse procédure scientifique et religieuse qui s'étale sur des années. Aujourd'hui, nous en serions au 68ème miracle avec la sœur Luiginia Traverso, née en 1934. Malgré plusieurs interventions chirurgicales pour se soigner d'une lombo-sciatique paralysante - qui l'aurait même empêchée de réaliser son métier d'institutrice à l'âge de 30 ans -, l'Italienne n'aurait retrouvé l'usage de ses jambes et ne se serait levée de son fauteuil roulant que lors d'un séjour à Lourdes, en juillet 1965. Devenue jeune religieuse l'année d'avant, elle s'était donc rendue à Lourdes pour un pèlerinage avec toute sa communauté qui estimait que seul un miracle pouvait la guérir. Et le miracle fut. Trois réunions du Bureau des Constatations Médicales, en 1966, 1984 et 2010, et de nouveaux examens médicaux auront alors été nécessaires avant que celui-ci atteste de la guérison de la religieuse. Le 19 novembre 2011, à Paris, le CMIL (Comité Médical International de Lourdes) confirme son caractère inexpliqué dans l'état actuel des connaissances de la science.
La reconnaissance officielle de la 68ème miraculée de Lourdes, à la date symbolique de l'ouverture de l'Année de la foi le 11 octobre 2012, conduit les pèlerins à revenir au sens profond de ce que signifie un miracle dans leur vie de croyant. S'il n'est pas une fin en soi, le miracle doit permettre à chacun de vivifier sa foi personnelle : " Le miracle est le signe que le Christ veut ouvrir notre regard intérieur afin que notre foi soit de plus en plus profonde et que nous puissions reconnaître en lui notre unique sauveur " (Benoît XVI, message pour vivre le Carême 2011).