Sortir acheter des protections hygiéniques... et être verbalisé : des règles du confinement

Contrôle machiste. Sur les réseaux sociaux, plusieurs femmes ont partagé avoir reçu une amende pour être sorties acheter des protections périodiques. Ces produits n'ont pas été considérés... comme des achats de première nécessité ! Et pourtant, règles (et tampons) s'appliquent aussi en confinement !

Sortir acheter des protections hygiéniques... et être verbalisé : des règles du confinement
© Anna Maslikova

Trois semaines après l'instauration du confinement en France, des voix s'élèvent pour dénoncer des amendes injustifiées... voire misogynes. Sur les réseaux sociaux, plusieurs femmes racontent avoir été verbalisées après être sorties pour acheter des serviettes, tampons, coupes menstruelles ou un test de grossesse. Selon les témoignages, les autorités n'ont pas estimé que ces produits étaient des achats de première nécessité. Peut-être qu'une mousse à raser ou une huile à barbe auraient été considérées comme plus essentielles...

Les protections hygiéniques, pas de première nécessité ?

"Une amie à mon copain est allée chercher des tampons et s'est pris une amende, parce que selon le flic, c'est pas vital", s'indigne une internaute sur Twitter. "135 euros d'amende", évoque une autre. Pour beaucoup de personnes qui ont réagi à ces posts, ces verbalisations dans le cadre des restrictions de sorties sont abusives. Dans le cas d'une des témoins, c'est le compagnon qui a écopé d'une amende pour être allé acheter des protections hygiéniques à sa place.

Même s'il reste nécessaire de réduire ses déplacements, rien n'empêche une femme ou une personne tierce d'aller acheter des protections périodiques ou tests de grossesses dans une pharmacie ou une surface de vente autorisée pendant le confinement, ce n'est pas un motif de verbalisation.

Interpellée par une jeune femme sur Twitter, Marlène Schiappa a confirmé que les produits menstruels étaient des achats de première nécessité. La secrétaire chargée de l'Égalité femmes-hommes a également assuré qu'il était autorisé de se rendre dans une pharmacie pour acheter un test de grossesse, des médicaments ou des pilules contraceptives.

Pour les personnes qui s'estiment verbalisées injustement, il est possible de contester l'amende. L'Observatoire parisien des libertés publiques a également rappelé par le biais du Parisien que "Si le policier ou le gendarme vous demande d'ouvrir votre sac, vous pouvez refuser sauf s'il vous dit agir sur réquisition".