Le pape François repousse une fidèle et honore le "corps de la femme"

En pleine polémique sur sa réaction agressive après la sollicitation physique d'une fidèle, le souverain pontife a axé sa première homélie... sur les violences faites aux femmes. Le pape a dénoncé le "consumérisme" et la "pornographie".

Le pape François repousse une fidèle et honore le "corps de la femme"
© Giuseppe Ciccia/PACIFIC P/SIPA

Le pape François a longuement abordé les violences faites aux femmes dans sa première homélie de l'année, le 1er janvier 2020 au Vatican, depuis le balcon de la place Saint-Pierre. "Les femmes sont sources de vie. Cependant, elles sont continuellement offensées, battues, violentées et poussées à se prostituer et à supprimer la vie qu'elles portent en leur sein", a-t-il lâché.
Sa Sainteté a qualifié de "profanation" les violences faites aux femmes et a dénoncé le "consumérisme" et la "pornographie" qui, selon lui, réifient la gent féminine.
Le souverain pontife argentin, qui vient de souffler ses 83 bougies, a également souligné que "la renaissance de l'humanité a commencé à partir de la femme" avant d'ajouter : "C'est par la façon dont nous traitons le corps de la femme que nous comprenons notre niveau d'humanité. Ce corps doit être libéré du consumérisme, il doit être respecté et honoré. C'est la chair la plus noble du monde, elle a conçu et mis au monde l'Amour qui nous a sauvés."

Louanges à la Vierge

Le Saint-Père, toujours impeccable, a enfin déploré le fait que la maternité soit rabaissée et "humiliée car l'unique croissance qui importe est la croissance économique". Sa Sainteté a agrémenté son discours acclamé par la foule d'un Tweet : "Commençons l'année sous le signe de Marie, la femme qui a tissé l'humanité de Dieu. La renaissance de l'humanité a commencé par la femme. Si nous voulons tisser d'humanité les trames de nos jours, nous devons repartir de la femme."

Après le bad buzz, le pape François s'excuse pour son comportement

A la Saint-Sylvestre, le chef de l'Eglise catholique avait provoqué un scandale. Agrippé au bras par une fidèle un peu pressante lors de son bain de foule, le pape François avait perdu son sang-froid, arrachant son poignet et tapant les mains de la zélée tout en la sermonnant Plein de regrets, Jorge Mario Bergoglio a reconnu dès le lendemain ses excès dans des propos rapportés par le journal américain The Washington Post : "Tant de fois nous perdons patience. Cela m'arrive à moi aussi. Je m'excuse pour le mauvais exemple donné hier." La vidéo de cet incident avait fait le tour des réseaux sociaux.