Béatrice Dalle balance sur certaines actrices : "Ne viens pas pleurer..."

Béatrice Dalle a longtemps brillé au cinéma cinéma avec le mythique 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix, La Vengeance d'une femme de Jacques Doillon ou encore, Bye Bye Blondie de Virginie Despentes. Si le grand écran lui propose moins de rôles, c'est au théâtre qu'elle brille depuis quelques années. Elle est en mai sur les planches de la Gaïté Lyrique pour Troubles où l'ex de Joey Starr va déclamer des textes queer, de poésie, d'essai militant ou philosophique. C'est un rôle qui va comme un gant à cette écorchée vive qui n'aime pas les personnages tièdes.

En ce moment, le #MeToo agite le milieu du cinéma dans la foulée des révélations de Judith Godrèche. L'actrice, qui est réputée pour son franc-parler, a son avis sur la question et il n'est pas celui de tout de monde.

Béatrice Dalle a rencontré Harvey Weinstein : "Une patate dans sa gueule"

Béatrice Dalle a récemment donné son avis sur le producteur hollywoodien déchu Harvey Weinstein, accusé d'abus sexuels sur de nombreuses actrices. La comédienne a rencontré le producteur de 72 ans actuellement incarcéré aux Etats-Unis - après avoir été condamné en 2020 - plusieurs fois sans qu'elle ait eu le moindre problème avec lui. "Si il s'était mal comporté un seul instant, c'était une patate dans sa gueule avec ses 83 oscars", assène-t-elle dans Clique TV.

Mais elle ne sous-estime pas la peur que ce type de prédateur peut susciter chez une femme. "Une femme qui a vraiment peur de perdre son travail, une mère de famille, peut accepter des choses ou qu'elle n'ose pas parler (…). Le mec est tellement puissant, il y a aussi une sorte de rapport hyper tendancieux qu'on ne veut pas se griller avec lui", reconnaît-elle.

Béatrice Dalle : ce qu'elle dénonce dans le mouvement #MeToo

Béatrice Dalle admet être du côté des femmes et comprend la majorité d'entre elles qui sont en état de sidération. En revanche, l'amie de Virginie Despentes estime que certaines auraient surfé sur la vague sans être de vraies victimes. "J'en connais une, en particulier, qui était une amie à moi, tu te dis : 'C'est toi qui lance un mouvement comme ça ? Tu oublies des choses.' Je n'ai pas envie de respecter celles qui se tiennent mal qui ont pris parti pour ce mouvement-là. Après tu as envie de baiser utile, il n'y a pas de problème. C'est ta vie, mais après ne viens pas pleurer". Une fois de plus, l'actrice n'a pas peur de dire ce qu'elle pense au risque de choquer.

A noter qu'une commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le milieu du cinéma a été ouverte après un vote des députés à l'unanimité quant à sa création. Elle aura pour but d'étudier les abus et violences dont sont victimes enfants et adultes dans le secteur de la culture.