Pape François : 10 choses que vous ne savez pas

Précurseur. Premier pape issu du continent américain, premier pape non-européen, premier pape jésuite, l'ex-archevêque de Buenos Aires est aussi le premier sur le trône de Saint-Pierre à avoir choisi le nom de François, en hommage à Saint-François d'Assise.

Enfance. Jorge Mario Bergoglio est né le 17 décembre 1936 dans la capitale argentine, d'un couple d'immigrés italiens. Son père, originaire de la région de Turin, était cheminot, sa mère s'occupait du foyer et de ses cinq enfants.

Amour de jeunesse. Amalia, 76 ans, a raconté à la presse qu'elle avait failli épouser le souverain pontife. "Si je ne me marie pas avec toi, je deviens curé", lui aurait dit le jeune Jorge, 13 ans. C'est ce qu'il a fait, les parents de la jeune femme ayant déchiré les lettres d'amour de l'adolescent pour s'opposer à leur union. "Je n'ai rien à cacher, nous étions enfants, c'était si pur", a confié cette sacrée bonne femme aux médias.

Nouveau souffle, mais santé fragile. Sa Sainteté vit avec un seul poumon, l'autre lui ayant été retiré lors d'une opération alors qu'il n'avait que 20 ans, à la suite d'une maladie infectieuse respiratoire.

Modéré. L'homme est passé par le Chili avant de revenir en Argentine, où il a complété ses études d'ingénieur chimiste par une formation en philosophie. Intellectuel, François parle trois langues (l'espagnol, l'italien et l'allemand) et a enseigné la littérature avant de devenir prêtre, le 13 décembre 1969. 

Père courage. Nommé archevêque, Jorge Mario Bergoglio décide de renoncer à la luxueuse demeure réservée aux prélats. Il s'installe alors dans un petit appartement proche de la cathédrale. Il n'a pas de voiture, et se déplace dans la ville en transports en commun et n'hésite pas à aller sur le terrain, dans les bidonvilles, face aux narcotrafiquants.

Challenger. Lors du conclave de 2005 pour trouver le successeur de Jean-Paul II, Bergoglio aurait recueilli suffisamment de voix pour bloquer l'élection de Benoît XVI, mais aurait à l'époque demandé aux cardinaux de voter pour Joseph Ratzinger, ne s'estimant pas prêt pour la charge papale.
En 2013, il a accepté son élection à la chapelle Sixtine, revêtu sa soutane blanche et tous les cardinaux se sont approchés de lui, un par un, pour lui jurer obéissance.

Cultivé. François se lève à 4h30 tous les matins, et se retire à 21h. Sa journée de travail commence par la lecture de la presse, qu'il apprécie beaucoup, même s'il n'a donné qu'une seule interview dans sa carrière. Féru d'opéra, il apprécie également les écrivains Jorge Luis Borges et Dostoïevski.

Fan du ballon rond. Le cardinal Bergoglio est supporter de l'Atlético San Lorenzo, un des clubs de football de Buenos Aires, actuellement douzième du championnat de 1er division argentine.

Humilité. La Croix raconte que le nouveau pape conserve un éternel pardessus noir, qu'il utilise la soutane de son prédécesseur qu'il a fait retailler et qu'il déjeunait souvent d'un sandwich avec ses curés. Pour eux, il a fait installer une ligne directe afin d'être joignable en permanence.

Pistonné ? Hugo Chavez, décédé la semaine dernière, aurait influencé le choix d'un pape latino, a déclaré mercredi le chef de l'Etat par intérim Nicolas Maduro."Nous savons que notre commandant est monté aux cieux et qu'il fait face au Christ. Il lui a dit: 'Il nous semble que le temps de l'Amérique du Sud est venu'", a déclaré le candidat à la présidence vénézuélienne (sans faire d'humour).

Jorge Mario Bergoglio ne mâche pas ses mots pour dénoncer la corruption de la classe politique et la crise des valeurs de la société, mais il a gravi les échelons religieux, en Argentine, lors de la dictature militaire (1976-1983). Ce rapport particulier avec un pan tendancieux de l'histoire de son pays suscite déjà la controverse... Il en fallait bien une ! Amen.