Macron, un "grand acteur" sous "emprise" selon son père

Jean-Michel Macron est aussi discret que son fils est expansif. Le neurologue de profession s'exprime (très) rarement sur son garçon et porte un regard distancié sur sa réussite. D'aucuns assurent même qu'il reste pantois face à l'ambition d'Emmanuel Macron.
Selon Le Monde, le 14 mai 2017, lors de la passation des pouvoirs, Jean-Michel Macron était présent au côté de son fils, dans la salle des fêtes de l'Elysée (photo ci-dessus), mais il aurait fait preuve de désinvolture en dépit de l'atmosphère joyeuse. "Vous savez si ça dure longtemps ?", aurait-il lancé à un ami d'Emmanuel Macron, en regardant sa montre. 
Malgré tout, le père du chef de l'Etat n'est pas totalement insensible. Le soir du résultat de la présidentielle, alors que son fils est apparu victorieux au côté de son épouse Brigitte Macron devant la pyramide du Louvre, Jean-Michel Macron a été "saisi" d'émotion et avait les yeux embués de larmes.

Emmanuel Macron, "un grand acteur" pour son père

Point de désintérêt de sa part donc, mais plutôt une "fierté pudique" et une "forme de distance et d'éloignement", décrit Le Monde. "Oui, ce soir-là, j'étais heureux parce qu'Emmanuel a réussi à faire ce qu'il voulait faire. Il est entré dans l'histoire de France, ce n'est pas rien", a confié au quotidien le père du chef de l'État, qui s'exprime pour la première fois depuis 2017.

Celui-ci s'est dit également "fier" de la façon dont son fils a accédé au pouvoir "à la façon d'un Bonaparte". Rien que ça ! 

"Emmanuel est un grand acteur, un séducteur. C'est utile en politique", a-t-il également ajouté avant de fustiger l'omniprésence de son fils dans la presse people. Mais c'est "son problème", dit-il...

Jean-Michel Macron, "père fouettard" avec Brigitte

Entre père et fils, les rapports n'ont pas toujours été au beau fixe. Le professeur au CHU d'Amiens était loin d'être ravi de l'union entre Brigitte et Emmanuel Macron. "Les liens semblaient un peu ­distendus", a expliqué au Monde son témoin de mariage et camarade de Sciences Po, Marc Ferracci.

Il faut dire que le neurologue ne voyait pas d'un bon œil la différence d'âge (de plus de 24 ans) entre son jeune fils et la professeur de français. Cette relation "me semblait prématurée, vu son âge", a-t-il confié, toujours au Monde.

Il espérait que son rejeton "passe à autre chose" et au début de leur relation, a même demandé une "explication" à Brigitte Macron, sur les ordres de son épouse Françoise Noguès. 

"Elle m'a fait jouer le rôle du père fouettard", s'est-il remémoré. Manifestement, les nombreuses tentatives de séparer Emmanuel et Brigitte Macron n'ont pas abouti...

En classe de terminale, Emmanuel Macron a débarqué à Paris pour y terminer le lycée. "Je savais pertinemment qu'elle le rejoignait là-bas. C'était d'un autre temps de s'y opposer… J'ai toujours dit à mes enfants : 'choisissez la vie que vous aimez'", a finalement déclaré Jean-Michel Macron. 

Emmanuel Macron, sous "l'emprise" de sa grand-mère ?

Outre cette relation amoureuse et à l'époque scandaleuse, le professeur au CHU d'Amiens était agacé par "l'emprise" de sa belle-mère, une "femme de caractère", sur son fils. Emmanuel Macron, récemment guéri du coronavirus, a toujours été proche de sa grand-mère Manette, qui fut directrice d'école, et lui a enseigné le goût du travail et la discipline.

Pour le président de la République, "la vraie figure parentale, c'est la grand-mère", a analysé le conseiller mémoire de l'Elysée, Bruno Roger-Petit.

Quant à son père, le chef de l'État l'a sobrement décrit comme un "intello et féru de lettres anciennes" dans son livre Révolution, sorti en 2016. Une pudeur qui est toujours à l'ordre du jour...