Philippe Risoli : "Cyril Hanouna a fait sa première télévision avec moi" et autres confidences (Exclu)

Philippe Risoli s'est éloigné du petit écran depuis quelques années pour se consacrer au théâtre et à l'écriture de l'ouvrage "Dites bien à mon fils que je l'aime". Télé, carrière... il dit tout. Interview.

Philippe Risoli : "Cyril Hanouna a fait sa première télévision avec moi" et autres confidences (Exclu)
© Berzane Nasser/ABACA

Animateur de plusieurs jeux dont le célèbre Millionnaire jusqu'en 1999, Philippe Risoli est, comme il le dit lui même, un enfant de la télévision. Né en 1953, il a passé son enfance devant le petit écran comme il le raconte dans son ouvrage Dites bien à mon fils que je l'aime (Ed. l'archipel). Rencontre avec un animateur qui ne cessera jamais de l'être et qui, comme Michel Drucker, est animé par la passion de la télévision !

Vous dites dans votre livre que vous aimez beaucoup la musique. Occupe-t-elle une place toujours aussi importante dans votre vie ? 

Philippe Risoli : Je fais au minimum une heure de guitare par jour. C'est mon instrument de prédilection même si je n'en joue pas comme j'aurais aimé en jouer. Mais mon but n'est pas de devenir un guitariste légendaire. J'ai sorti deux albums et sur le premier il y avait un titre (Cuitas les bananas) qui racontait la fin de l'émission Le Millionnaire. J'ai voulu faire un peu d'humour mais ce titre n'a pas été compris. Mes chansons comme mon livre racontent mon histoire. 

Vous avez sorti votre dernier opus en 2008 : avez-vous envie de remonter sur scène ?

Philippe Risoli : La musique est toujours aussi importante et je continue à écrire mais je ne sais pas si je remonterai sur scène. Au fond de moi, je ferais bien une scène de temps en temps mais à mon âge et avec mon passé, je ne vais pas devenir chanteur (rires). Si l'on me propose d'aller chanter mes chansons ou des titres que j'aime sur une scène, oui je le ferai car j'adore être sur scène.

Quel est votre regard sur les journalistes et les animateurs d'aujourd'hui ?

Philippe Risoli : Je suis épaté par les femmes journalistes à la télévision. Je suis tombé dans la marmite quand j'étais petit et je regardais absolument tout à la télévision, même des émissions auxquelles je ne comprenais strictement rien. Je voyais des femmes journalistes mais à l'époque elles n'étaient pas extraordinaires. Aujourd'hui les femmes journalistes sont certes jolies mais ont aussi une vraie intelligence. C'est un peu moins vrai à mes yeux en termes d'animation. Pour les grosses émissions de variétés, je suis plus convaincu par des hommes.

"J'ai raté quelque chose dans ma carrière"

Que pensez-vous de Cyril Hanouna ?

Philippe Risoli : Cyril Hanouna a fait sa première télévision avec moi : il était dans le public du Juste Prix. Je n'aime pas faire des commentaires sur mes collègues mais il faut reconnaitre que Cyril Hanouna connait une réussite exceptionnelle qu'on l'approuve ou qu'on le désapprouve. Il n'y a plus un politique qui ne veut pas passer dans son émission. Il parvient à rassembler deux millions de téléspectateurs sur une chaine de la TNT et, quand il n'est pas à l'antenne, les audiences chutent. Grâce à lui de nombreuses personnes ont pu retrouver du travail parce qu'il est à la tête de sociétés importantes.

Je dois reconnaitre que j'ai raté quelque chose dans ma carrière : à un moment j'aurais pu prendre le tournant de la production. Mais j'animais au minimum trois émissions en même temps et je cherchais un binôme pour le côté administratif. D'autres animateurs de mon époque comme Christophe Dechavanne ou Nagui ont trouvé un binôme. C'est également le cas d'Arthur qui a aussi eu une réussite exceptionnelle. J'ai cherché sans chercher. J'ai été un peu frileux, mal conseillé et je n'ai pas trouvé la perle rare.

Aimeriez-vous refaire de la télévision ?

Philippe Risoli : Cela dépend. Si demain un producteur ou un directeur de chaine m'appelle en me disant qu'il a pensé à moi pour mettre à l'antenne un concept, je vais examiner le projet avec attention. Mais je ne pense pas que cela se produira. Comme Michel Drucker ou Jean-Pierre Foucault, j'ai cela dans le sang et je suis un enfant de la télévision. Je suis né en 1953 qui est l'année de la plus grande retransmission en direct à la télévision d'un événement à savoir le couronnement de la Reine d'Angleterre. 

Il y a-t-il des émissions où vous aimeriez participer ?

Philippe Risoli : Danse avec les stars est une très belle émission et cela m'aurait amusé de la présenter mais pour y participer il faut savoir danser, avoir le sens du rythme un minimum et de ne pas se ridiculiser (rires). J'entends dire qu'il faut laisser la place aux jeunes mais c'est parce qu'il y a des abus. Il y a de la place pour tout le monde et il ne faut pas faire du jeunisme à tout prix. Si l'on me proposait quelque chose, je me poserais trois questions : est-ce que j'ai envie de le faire, est-ce que je sais le faire et qu'est-ce que cela va me rapporter quelque chose de le faire. Si je réponds par la négative à l'une de ces trois questions, je ne le ferai pas !

Interview exclusive ne pouvant être reprise sans la mention du Journal des Femmes.