Sophie Marceau : ce qui la meurtrit

Sophie Marceau a fait de rares confidences sur sa fille, ses débuts difficiles dans le cinéma et l'"expérience traumatique" de la célébrité. L'actrice qui parle "intimité" et "vie privée" a également évoqué la mort de son père... et celle de Belmondo.

Sophie Marceau : ce qui la meurtrit
© LAURENT VU/PARIENTE JEAN-PHILIPPE/SIPA

Sophie Marceau a fait de rares confidences sur sa relation avec sa fille Juliette, 19 ans, fruit de son ancien amour avec le producteur Jim Lemley. Manifestement, celle-ci ne se prive pas de faire savoir à sa mère qu'elle est en désaccord avec ses actions. "On passe sa vie à juger les autres, je n'y échappe pas. Il m'arrive dire devant ma fille: 'Elle a vieilli', 'Il a grossi'. Ma fille me reprend: 'Arrête, maman, tu juges tout le temps!' Je lui réponds : 'Je ne juge pas, j'observe'. Je n'aime pas l'intolérance et je me tiens éloignée des gens qui prêchent", a confié la comédienne de 54 ans au Point.
Bien que tout un chacun ait des "histoires et des avis" sur ses proches, "en vérité, on n'a pas accès à l'intimité, à l'imaginaire, à l'obscurité" de ces derniers. "Ma fille m'a dit: 'Tu as vécu trente-six ans, avant que je te connaisse.' On vit avant, on vit parallèlement. Il y a tant de choses qu'on ne sait pas sur les autres", a ajouté l'actrice, également mère de Vincent, 26 ans, né de son ancien amour avec le défunt réalisateur Andrzej Żuławski.

Sophie Marceau : la mort de son père

Sophie Marceau, qui joue dans le nouveau film de François Ozon, Tout S'est Bien Passé, se glisse dans la peau d'une femme, qui se retrouve face au choix d'aider son père à mourir pour apaiser ses souffrance. Si elle connaît la douleur du deuil d'un parent, puisque sa mère Simone (qui travaillait dans un grand magasin parisien) est décédée en 2016, et que son père Benoît Maupu, chauffeur routier, a quitté ce monde il y a moins d'un an, ces blessures n'ont pas particulièrement aidé la comédienne à jouer son rôle: "On n'a pas besoin d'avoir un père mort pour comprendre ce que représente la perte d'un parent. Je pense que tout a un sens. On meurt comme on vit".

Sophie Marceau face au "mépris social" : ses débuts difficiles 

L'actrice, qui a commencé à tourner à 13 ans, en 1980 dans La Boum, est également revenue sur ses débuts, plutôt ardus, au cinéma. Lorsque Sophie Marceau a pénétré l'univers du septième art, elle y a "rencontré le mépris social". "Beaucoup de gens sont ancrés dans leur statut social et se reconnaissent uniquement entre eux. Ils partagent les mêmes codes, les mêmes goûts…. À mes débuts, ils me faisaient sentir que j'étais d'un niveau social inférieur (...) Aujourd'hui, ils me parlent car j'ai une position. Je suis une actrice de cinéma", a expliqué au Point celle qui a grandi à Chelles puis à Gentilly. 

Sophie Marceau : son expérience "traumatique" de la célébrité

En outre, l'accès immédiat à la notoriété n'a pas été simple à gérer pour l'adolescente: "Je n'ai pas eu le temps de me prendre pour Sophie Marceau car, à 13 ans, on a décidé à ma place que j'étais Sophie Marceau".
Et l'ex-compagne de Christophe Lambert, qui évoque une expérience assez "traumatique", d'ajouter: "J'ai tout de suite compris qu'il fallait que je revienne à des choses simples pour ne pas me noyer". 
L'actrice souhaiterait d'ailleurs que l'étalage de sa vie privée cesse: "Je suis parfois meurtrie et je lutte pour ne pas me replier sur moi. L'acteur montre tout à l'écran - ses sentiments, ses rides, ses fragilités, ses fesses, ses émotions -, mais on veut qu'il montre encore plus encore. J'aimerais préserver une toute petite part d'intimité (...) On est censé avoir le droit à une vie privée en France. Il s'agit d'un sujet en soi qui est un problème pour moi (...) Les Français ne veulent pas de caméras partout dans les rues et dans les transports pour préserver leur vie privée mais, pour ma part, chez moi ou hors de chez moi, je suis filmée. Ma vie privée n'est pas préservée. Mon entourage et moi en souffrons".

Sophie Marceau face à la mort de Belmondo

Sophie Marceau a réagi au décès de Jean-Paul Belmondo, survenu le 6 septembre, à 88 ans. "Sa mort ne m'a pas rendue très triste. Pour moi, il reste quelqu'un qui a profité, qui a aimé la vie, a aimé le métier qu'il a fait, a fondé une famille. Je garde de Jean-Paul le souvenir d'une vie épanouie, intéressante. Un sourire. Je me dis qu'il en a bien profité, on l'a tous beaucoup aimé. On regrette les gens qui partent, mais il est toujours là", a-t-elle détaillé sur le plateau de Quotidien. L'actrice avait notamment tourné avec lui dans Joyeuses Pâques de Georges Lautner, en 1984. Une expérience avec le Magnifique... dont elle garde un souvenir "magnifique".