Retour sur les débuts de la maison Abaco

Au fur et à mesure de la visite, on découvre de nombreux trésors. Et notamment les produits qui ont marqué l'histoire de la maison française... Et qui de mieux pour nous conter ses débuts ? C'est avec émotion que Raquel nous dévoile l'accessoire qui marque le début de la success story : une ceinture. Celle de Guy, son mari, il y a 25 ans. Une ceinture de son enfance qu'il avait toujours gardée parce qu'il aimait tout particulièrement le travail de tressage. C'est à cette époque qu'il demande à Raquel de l'aider à mettre des couleurs qui allaient ensemble. Avec sa folie des coloris, la créatrice a mis tous ceux qui donnaient le plus d'émotion, avec un peu d'or. "Et nous avons commencé à chercher où on pouvait faire faire cela. Nous sommes allés dans le Haut Atlas et avons fini par trouver un tout petit village où on ne peut accéder qu'à dos d'âne, spécialisé dans ce travail très minutieux à la main. Et on a commencé à leur faire fabriquer cela pour nous, tout le village y contribuait, nous raconte-t-elle. C'était complètement artisanal et cela a eu un succès fou. On a eu un showroom au Japon en 1990 qu'avec ces ceintures, cela a été un phénomène mondial. Christian Lacroix avait dit que c'était la plus jolie trouvaille de l'époque. Jean-Paul Belmondo en a une et la porte encore. C'est impressionnant le succès qu'a eu cette façon de travailler...". Une fois cette mode essoufflée, le couple s'est concentré sur des ceintures plus classiques, jusqu'au jour où Guy a demandé à sa femme de créer le sac qu'elle aimerait porter. C'est là que l'histoire des sacs à main a démarré... Et notamment celle de celui que l'on retrouve toujours au cœur des collections : l'Odelia.
©  Emmanuelle Paul / Le Journal des Femmes

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