Pourquoi la marque de Rihanna Fenty est-elle mise en pause ?
Lancée en 2019 avec le groupe de luxe LVMH, Fenty, la griffe de prêt-à-porter pointue de Rihanna, est mise en suspens.
Rihanna est en passe de perdre, au moins momentanément, son statut de créatrice mode. L'activité de prêt-à-porter sexy et edgy de la chanteuse est mise sur pause. Le groupe de luxe LVMH, qui avait proposé en mai 2019 à l'artiste d'origine barbadienne de créer sa griffe Fenty, a décidé qu'il était temps d'arrêter les frais.
Le concept originel de ce label : des collections révélées au fur et à mesure de drops, disponibles sur Internet et dans des pop-up stores événements situés aux quatre coins de la planète, où Rihanna jouait les guest stars de luxe. Dans les rayons se bousculaient les robes ultra courtes, les sandales à bout géométrique, les jupes moulantes... Une mode rapidement adoptée par les influenceurs et le ghotta international. Mais qui a vraisemblablement eu moins d'écho auprès de sa cible de millennials, peut-être rebutée par les prix élevés des différentes créations. Il faut dire que pour s'offrir les pièces d'obédience streetwear siglées Fenty, il fallait débourser un minimum de 250 euros pour une paire de lunettes de soleil et de 450 euros pour une paire de sandales. Ce n'est néanmoins pas la raison invoquée par LVMH, qui a expliqué cet arrêt par le biais d'une déclaration au WWD : "Rihanna et LVMH ont pris conjointement la décision de suspendre l'activité de prêt-à-porter, basée en Europe, dans l'attente de meilleures conditions".
La lingerie et la beauté, toujours au programme de Fenty
Pour l'instant, et jusqu'à fin février, voire début mars, il sera toujours possible, selon le magazine américain, de s'offrir des vêtements siglés Fenty, puisque le site Internet et les derniers drops de la marque resteront en ligne. Des pièces appelées à devenir de véritables collectors.
D'autant plus que la griffe, nommée d'après la chanteuse, dont le patronyme complet est Rihanna Robyn Fenty, ne ferme pas ses portes pour autant. La beauté, la lingerie et le soin, trois domaines qui ne connaissent pas la crise, et ce même en temps de coronavirus, continueront à exister sous cette bannière. LVMH croit donc toujours au potentiel de Rihanna en tant que cheffe d'entreprise, et vient d'ailleurs, via sa filiale d'investissement L Catterton, de lever 115 millions d'euros pour sa ligne de dessous, SavagexFenty.