Michael Azoulay raconte American Vintage

Depuis 15 ans, la marque marseillaise à l'esthétique joliment passée et aux belles matières distille son vestiaire parfait pour un quotidien confortable et coloré. Fidèle à sa fibre artistique et à son tempérament à part, elle fait face aux nombreux défis actuels. 7 questions à son fondateur.

Michael Azoulay raconte American Vintage
© American Vintage

Le Journal des Femmes : Confort et matières naturelles, American Vintage est le vestiaire parfait pour une vie confinée, comment se porte l'entreprise en cette année accidentée ? 

Michael Azoulay : Ça pourrait être pire (rires) ! Chez nous, le confort ne veut pas dire incolore, plat, mais rime plutôt avec mode et sensualité. Nos collections permettent d'être décontractées, tout en restant beau. 2020 reste une année inédite. J'ai envie de dire qu'à côté du vestiaire et de l'évolution de nos collections, ce qui nous aide à faire face à cette crise, c'est notre omnicanalité, notre présence en France et à l'international. 

Quelles sont les valeurs que vous voulez transmettre avec American Vintage ? 

Il y en a tant ! La liberté, l'indépendance, l'optimisme, le partage... Un mélange qui nous aide en ces temps à être plus forts et ouverts à ce monde. C'est aussi la persévérance, la créativité, l'audace, qui permettent à des entreprises telles que les nôtres de coexister avec les géants. Chez American Vintage, les challenges, le développement, à travers l'internationalisation notamment, nous anime. 

Vos projets autour de l'art, du mécénat et de la transmission sont nombreux. Pourquoi cet engagement artistique prononcé ? Est-il difficile à suivre en cette crise Covid ? 

Bien au contraire. Lorsque les projets sont plus institutionnels, plus gros, plus coûteux, on peut être amené à perdre l'envie. Le Festival de Hyères, la Design Parade, Pictot, Ibize, sont des projets qui nous correspondent en termes d'image et de proximité. Ils sont à taille humaine. Grâce à la jeunesse, nous parvenons à démultiplier des forces pour qu'ils puissent se faire plus facilement, rapidement et surtout avec passion.

Créer des pièces intemporelles, c'est aussi votre manière d'encourager chacun à faire ressortir sa personnalité et sa créativité ? 

Nos pièces ne sont pas figées. Elles sont intemporelles mais, heureusement, nous prenons soin de les réinventer ! À côté de celles-ci, nous tenons à proposer des pièces très prononcées pour former un vestiaire équilibré. C'est ce qui va permettre aux gens de faire ressortir un peu plus leur personnalité.

Maintenant que les Parisiens ont découvert Marseille cet été, la ville est devenue à la mode. Comment votre ancrage dans le Sud vous inspire-t-il ? 

La lumière ! C'est vrai que nous avons une richesse, qu'il s'agisse du port, ou du côté cosmopolite de la ville. C'est ce qui est le plus inspirant dans le Sud. 

Comment agissez-vous face aux nouveaux défis de la mode en matière d'éco-responsabilité ? 

Nous essayons de produire moins et de manière plus juste, d'avoir le moins de résiduels possible. De produire mieux, en somme. En plus de la production, nous sommes attentifs à nos comportements. Dans nos opérations commerciales, nous veillons à ne pas être intrusifs, à solliciter le client à acheter, acheter et acheter. Et à côté de ça, petit à petit, les filateurs, les tisserons, nous aident à avoir des produits propres, utiliser le moins d'énergie possible, recycler l'eau, produire notre propre énergie. 

Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à American Vintage ?

Longue vie et liberté (rires).