Renaissance détonante pour la couture Balmain

Olivier Rousteing signe le retour de Balmain au calendrier la haute couture. Le créateur fait ses premiers pas dans la discipline en livrant une collection printemps-été 2019 qui conjugue cliché glamour et opulence pop.

Renaissance détonante pour la couture Balmain
© Thibault Camus/AP/SIPA

Voila 16 ans que la grande maison parisienne Balmain n'avait pas été inscrite sur le calendrier de la haute couture. Après Pierre Balmain puis Giambattista Valli, c'est à Olivier Rousteing de chausser la caquette de couturier pour opérer ce grand retour. Une première pour le designer star qui s'est donné pour mission, comme toujours, de marquer les esprits. 

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C'est en petit comité, dans sa nouvelle boutique parisienne pas encore inaugurée, qu'Olivier Rousteing recrée l'intimité des salons où autrefois, les clientes de la haute couture venaient prendre connaissance des nouvelles collections. Ils étaient une centaine, stars, influenceurs et journalistes à assister à cet événement. Pour ses premiers pas dans la discipline, le créateur à la patte d’ordinaire déjà opulente n'a pas hésité à doubler ses doses. Tous les curseurs sont poussés au maximum : plein volume avec des perles XXL qui deviennent même jupes, broderies en all over, impressions et surimpressions, et même... mannequin blanc peints en blanc très blancs et mannequins noirs peints en noir très noir. Non, rien n'est "trop".

Couture pop

Micro lunettes d'opéra et grandes capelines offrent aux mannequins une allure extra-terrestre. Top corolle gaufré, robe en tulle, pantalon de coquillage et top papillon en sequins rose font figure de pièces majeures, réunissant audace et préciosité. Ces créations qui transforment les mannequins en créatures couture sont la preuve que le caractère exceptionnel de l'exercice a été compris. Néanmoins, la perspective de coolitude virale de la maison n'est pas loin. L'obsession pop du designer est omniprésente avec l'impression d'un grand B (de la nouvelle typographie de Balmain) placardé sur les minaudières et sur le talons des sandales. Ça et là, l’œil sature pour cause de maquillage excessif ou d'accessoires épais. Tant de détails sont-ils nécessaires pour créer le rêve ?