Valentino, fine fleur de la couture

La haute couture de Valentino au printemps-été 2019 est un jardin où fleurissent les plus merveilleuses des robes. Des créations somptueuses de Pierpaolo Piccioli ou du casting de mannequin stars du défilé, on ne sait qui sublime l'autre. Retour sur ce spectacle enchanteur.

Valentino, fine fleur de la couture
© Pixelformula/SIPA

"Anémone", "Dalia",  ou encore "Centaurée" sont les fleurs qui poussent dans le jardin de Pierpaolo Piccioli au printemps-été 2019. Pour sa dernière collection Valentino haute couture, le directeur artistique a demandé à ses couturières de nommer chacune des robes du nom de la fleur qu'elle leur inspirait. Un jeu d'enfant certainement, pour celles qui font avec tant de soin s'épanouir la mode comme un bourgeon rare. 

Le printemps fait vêtement

Sens du challenge ou génie pur, quelle que soit la force qui anime Pierpaolo Piccioli, elle le mène à repousser les limites de la couture chaque saison chez Valentino. Pour réinventer le printemps tout les ans, c'est dans la nature qu'il puise ses inspirations. Somme toute classique, le thème floral est décliné dans une infinité de proposions. Il se lit sur les robes aux mille volants-pétales et aux couleurs virtuoses. Apparaît dans des motifs comme peints, d'un romantisme éthéré. Prend vie dans des broderies d'or, des guipures ajourées, des sculptures de soie. La préciosité du détail rencontre la virtuosité des formes dans un bouquet qui ne fane jamais.

Entre rêve et réalité

Dans l'immaculé hôtel Potocki à Paris, décoré de hauts branchages fleuris, ont a du mal à appeler "vêtements" ce qu'on voit défiler. Entre la féerie des volumes et des tonalités et l'évidence des coupes aux proportions aussi osées que parfaites, les silhouettes Valentino ont le pouvoir magique d'ouvrir une brèche qui échappe au réel. Pour les porter, les plus belles femmes du monde. Les illustres mannequins Natalia Vodianova, Liya Kebede ou encore Mariacarla Boscono déambulent au rythme des notes de piano. Non content d'ébahir l'assemblée, ce spectacle merveilleux s'offre un final magistral. Portant l'unique robe noire de la collection, Naomi Campbell, plus puissante que jamais dans cette robe royale dévoilant sa poitrine, clôt le bal. Elle rejoint les dix derniers mannequins de la collection dans un tableau final tout en cascade de volants et en beauté pure. La majorité d'entre elles ont la peau noire. Un instant de grâce en couleurs, toutes les couleurs.