Fashion week Milan : défilé 40's chez DSquared2 prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014
Le défilé Dsquared2 a eu lieu le jeudi 21 février, via Valtellina, à l'occasion de la fashion week de Milan. Dean et Dan Caten, les directeurs artistiques de la marque ont livré un show époustouflant dans le New-York des années 1940.
En ouverture du spectacle de la nouvelle collection prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014, chez Disquared2 la poitrine se dénude : une robe longue beige aux broderies dorées et aux plumes exubérantes découvre la chair pâle et délicate du premier mannequin. L'atmosphère enfumée, mystérieuse et évocatrice des clubs dissimulés des années 1940 est alors installée, pour ne jamais nous quitter. La nouvelle collection Disquared2 s'impose comme le deuxième acte de la folle soirée new-yorkaise qui avait commencé en grandes pompes lors du défilé pour hommes de janvier dernier. Pour cette fashion week milanaise, leur compagne leur ont emprunté des chapeaux colorés et des costumes trois pièces, ajustés à leur corps et agrémentés de broches riches. Les garçonnes gardent une attitude suggestive, aspirant quelques bouffées de tabac, au bout de porte-cigarettes décorés de pierreries, d'or et d'argent. Le costume trois-pièces se décline à l'infini, transformant la féminité en excentricité androgyne, suscitant fascination et attraction. Les teintes hivernales sont toujours ravivées : par un manteau jaune, une broche bleu roi ou de la panne de velours vert bouteille. En fils d'argent ou en prune, il arbore toujours un nœud papillon imposant et une veste croisée. Al Capone n'a qu'à bien se tenir. Les gangsters aux yeux de velours sont plus redoutables que les autres. Dans ce club de jazz survolté, les clientes fortunées aux épaules en fourrures de prix n'arrivent qu'aux heures tardives et aveugles, pour s'encanailler, à l'abri des regards jaloux et indiscrets.
Renaissance des icônes
Il faut alors se replonger dans l'ambiance énigmatique des films noirs des années 1940-1950 comme Gilda ou Boulevard du Crépuscule. Les modèles sont des réincarnations dépoussiérées de la sensualité de Rita Hayworth, les décolletés sont mis en valeurs par des bijoux d'une brillance surnaturelle et les fourrures opulentes sont à l'image des icônes glamour qui ont marqué de leur beauté tous les domaines artistiques. On pense au port altier de Lauren Bacall, au regard mystérieux de Marlène Dietrich ou à l'intensité de Katharine Hepburn. Les robes sont près du corps, la taille est ceinte et accentuée. Les jupes crayons ornées de perles laissent apparaître des bas tombants. C'est un rappel de la réalité des civils au temps de la Seconde Guerre Mondiale. Deux vaillants et beaux soldats font d'ailleurs leur apparition sur la scène.
Le défilé Dsquared2 se singularise par une vision ambivalente du passé : entre idéalisation de l'apparence et conscience d'une époque perturbée.
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