"La réponse parfaite" : ce qu'un enfant doit répondre quand un élève l'insulte selon une experte

Quand un enfant est visé par une insulte, il n'a souvent que deux réflexes : se taire ou rendre le coup. Voici une alternative plutôt originale, sans violence ni humiliation.

"La réponse parfaite" : ce qu'un enfant doit répondre quand un élève l'insulte selon une experte
© lopolo / 123RF

Les cours d'école ne sont pas tendres. Un mot, un surnom, un rire moqueur et tout peut basculer. L'enfant blessé ne sait pas toujours comment réagir. Certains baissent la tête, d'autres répliquent, parfois violemment. Dans les deux cas, c'est souvent celui qui attaque qui gagne en assurance et celui qui reçoit qui perd en confiance. Pour casser ce cercle, une experte en parentalité propose une réponse construite, que tout enfant peut apprendre. Une réponse qui remet les choses à leur place sans blesser personne, mais sans rien laisser passer non plus. Son objectif : redonner à l'enfant la maîtrise de la situation.

Laurie Gozlan, suivie par des milliers de parents sur Instagram via son compte @_petit_deviendra_grand_, a partagé une technique qu'elle qualifie de "parfaite" pour désamorcer les attaques. Il s'agit d'une série de phrases pensées pour faire redescendre la tension, tout en forçant l'agresseur à faire face à ses mots. L'approche est volontairement structurée. Elle commence par une demande polie, continue par une remarque directe et se termine sur une phrase inattendue. Chaque étape a un but clair.

La première sert à casser l'effet de surprise, souvent ce qui donne toute sa force à l'insulte. Il s'agit de rétorquer : "Excuse-moi, tu peux répéter ce que tu viens de dire ? J'ai pas bien entendu". En effet, en demandant à l'autre de répéter le propos, cela crée une pause, une sorte de blanc. C'est une manière de dire : "Tu veux me blesser ? Assume-le clairement." Dans de nombreux cas, selon Laurie Gozlan, cette seule étape suffit. L'autre se dégonfle. Il n'y a plus de réaction à provoquer, plus de montée d'émotion, plus de public à impressionner.

Mais si l'agresseur répète, il y a une deuxième réponse, plus directe, qui montre que l'enfant ne se laisse pas embarquer et inverse les rôles. Ici, la spécialiste recommande de formuler cette phrase : "OK, cette fois j'ai bien entendu. Ça t'a fait du bien de me dire ça ?". Ici, c'est l'autre qui apparaît alors vulnérable, comme s'il cherchait une forme d'attention ou de reconnaissance à travers l'insulte. Et si l'agresseur continue encore, alors la dernière étape est pensée pour clôturer la scène avec humour, tout en fixant une limite nette. Cette fois, il ne s'agit plus de se défendre, mais de dire stop : "Ce que tu m'as dit, c'est du caca. C'est ton caca et moi, je ne vais pas le prendre, parce qu'il pue. La prochaine fois, si tu ne veux pas que je te donne mon caca aussi, garde le tien. Merci."

Une méthode permettant à l'enfant de rester digne, calme, sans se mettre en position d'attaque, ni de faiblesse. Elle lui donne un cadre, un appui pour réagir sans avoir à cogner, sans avoir à se taire. Elle ne cherche pas à rendre l'enfant plus fort que les autres, mais à l'aider à ne pas se sentir petit face à l'agression.