"Mamie Martine" ou "Papou" ? Le surnom choisi par les grands-parents en dit long sur eux - mais ils ne l'avoueront jamais

Mamy, mémé, mère-grand, mamichou, il y a autant de grands-mères que de manières de les appeler. Découvrez avec une psychologue ce que révèlent les surnoms donnés aux grands-parents.

"Mamie Martine" ou "Papou" ? Le surnom choisi par les grands-parents en dit long sur eux - mais ils ne l'avoueront jamais
© aletia

Les grands-parents occupent une place à part dans la vie des enfants. Plus disponibles que les parents, ils sont les confidents, les camarades de jeu. Ils transmettent, partagent, recueillent les secrets. Dans certaines familles, les grands-parents sont appelés papy et mamie, dans d'autres pépé et mémé. Dans d'autres encore, la grand-mère est appelée par son prénom ou le papy par un petit surnom affectueux. Parfois, ce sont les grands-parents qui fixent les règles, mais il arrive aussi que les petits-enfants décident par eux-mêmes. Mais ce choix n'a en réalité rien d'un hasard et en dit plus long qu'on ne le pense.

​"L'autre est un miroir de nous-mêmes. Ainsi, on identifie qui on est à travers le regard que l'autre porte sur nous", rappelle Ilana Waserscztajn, psychologue. On comprend donc pourquoi certaines femmes refusent d'être appelées "mamie", ou pire, "mémé". "Lorsqu'elle entend ça, la personne est immédiatement renvoyée à l'idée qu'elle est une personne âgée, qu'elle vieillit", observe la psychologue. Même lorsque cette appellation vient d'un petit-enfant très attendu et que la nouvelle grand-mère se réjouit de l'accueillir. À l'inverse, une grand-mère pourra se sentir valorisée dans son rôle parce qu'on lui attribue un petit surnom (mamoune, mamoue, mamounette, daddychou etc.). "Cela instaure une relation de proximité, d'intimité. Ce surnom lui dit qu'elle est la meilleure des grands-mères", explique Ilana Waserscztajn.

La psychologue précise que le choix du nom donné aux grands-parents dépend aussi des traditions familiales. "Une grand-mère qui a eu une mémé avec qui elle s'entendait très bien, qui se souvient avec émotion qu'elle cuisinait avec elle, lui racontait des histoires, aura envie de retrouver ça. Il y a un côté mélancolique d'une période qu'on souhaite retrouver", analyse Ilana Waserscztajn. Mais à d'autres oreilles, le mot "mémé" sera associé à une vieille grand-mère habillée en noir, une femme austère et distante. Une distance qui peut aussi être volontairement instaurée lorsqu'un grand-parent tient à être appelé par son prénom. "Certains parents et grands-parents insistent pour être appelés par leur prénom. Là encore, il est question de la peur de vieillir et du regard de l'autre", explique la psychologue. Il y a dans ce choix une forme de détachement, de froideur là où donner un petit surnom parle au contraire d'intimité et de proximité. 

Aussi, dans la majorité des cas, on ajoute le prénom après le surnom par simplicité, de manière à différencier la mamie ou le papi maternel du grand-parent paternel. Beaucoup de nos aînés se font donc appeler "Mamie Martine" et "Mamie Michelle" de manière à faire comprendre rapidement à l'enfant de quelle mamie on parle. Alors, par quel surnom avez-vous choisi de vous appeler ou d'appeler vos grands-parents ?