Dans ce pays, les hommes souffrent autant que les femmes pendant l'accouchement : voici ce qu'ils endurent
C'est une douleur partagée entre la mère et le père... Et on ne sait pas vraiment qui souffre le plus !

Toutes les mères s'accorderont à dire que la douleur de l'accouchement est particulièrement intense. Et parfois, la péridurale ne suffit pas à soulager les contractions qui peuvent s'éterniser durant des heures, rendant la future maman épuisée, à bout de forces... En France, le papa présent lors de l'accouchement tient un rôle essentiel pour aider la mère à passer le cap en la rassurant, en lui tenant la main, en lui massant le dos ou en allant alerter les infirmières de l'arrivée de bébé. Mais ils se sentent souvent impuissants, certains tournent de l'œil à la naissance, quand d'autres ne savent pas vraiment trouver les mots. "Ça va ? Tu n'as pas trop mal ?"
Loin d'ici, dans une tribu appelée Huichol, les pères, eux, partagent réellement la douleur de l'accouchement. Cette tradition de ce peuple indigène perdure dans la Sierra Madre occidentale, dans l'État de Jalisco au Mexique. Et on ne saurait dire s'ils ne souffrent pas plus que la femme. En effet, chez les Huichols, l'accouchement va au-delà du simple événement médical : il s'agit d'un moment empreint de spiritualité, de symbolisme et de partage, qui implique activement le père dans le processus de naissance.
Comment se passe l'accouchement ? Alors que la femme est allongée pour donner naissance à son enfant, le futur papa, lui, est perché au-dessus d'elle, souvent assis sur une poutre de la maison. Une corde, que la femme tient dans ses mains, est attachée à ses testicules. Et à chaque contraction, elle partage sa douleur avec son époux en tirant sur les extrémités pour lui faire ressentir une douleur symbolique. Cette pratique vise à impliquer le père émotionnellement et physiquement dans l'effort de la naissance.
Cette tradition illustre également le respect des Huichols pour l'union entre les sexes et leur vision égalitaire de la parentalité. Alors, si le père de vos enfants vous rétorque un jour que l'accouchement n'est pas si douloureux qu'on ne le pense, ou qu'il "partage" votre douleur, rappelez-lui cette tradition. Il y a de fortes chances pour qu'il évite de trop tirer sur la corde sensible...