"J'ai accouché sous hypnose et c'était encore mieux que dans mes rêves"

Après un accident, Manon découvre le principe de l'hypnose et ses bienfaits. Quelques années plus tard, elle décide avec son conjoint de donner naissance à leur premier enfant, sous hypnose. Témoignage d'un accouchement peu commun.

"J'ai accouché sous hypnose et c'était encore mieux que dans mes rêves"
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Parce qu'elles veulent vivre une expérience naturelle, sans souffrance et sans peur, certaines femmes décident d'accoucher sous hypnose. C'est le cas de Manon Galinier, devenue hypnothérapeute spécialisée en périnatalité. Avant de se professionnaliser dans cette branche et de lancer son projet bébé, cette jeune femme de 33 ans, envisageait un accouchement des plus classiques, avec une péridurale, comme la plupart des femmes. Jusqu'au jour où elle a découvert, à la suite d'un grave accident, la pratique thérapeutique de l'hypnose. "À cette période, l'hypnose a été capable de soulager des douleurs insurmontables, même avec de la morphine. Je me suis donc dit que je voulais accoucher sous hypnose pour mieux gérer mes contractions", nous confie-t-elle. Et c'est ce qu'elle a fait.

Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2020, Manon ressent ses premières contractions de travail. Avec son mari, elle se rend dans son CHU de secteur, de niveau trois. Dans cet établissement hospitalier, l'équipe médicale est au fait de son projet de naissance : elle souhaite avoir un accouchement physiologique, mené à bien grâce à l'hypnose. 

"Pendant mon accouchement, j'ai vécu trois formes d'hypnose. Je me suis autohypnotisée en sentant mon odeur d'ancrage, à savoir un savon, et en fermant les yeux avec une respiration douce. À ce moment-là, j'ai plongé dans un état de détente. Mon conjoint m'a aussi aidée à partir dans une transe douce grâce à ses mots. Je l'ai formé en amont et on a travaillé ensemble durant toute ma grossesse. Enfin, j'ai également eu le droit de passer un audio que j'avais pré-enregistré, dans lequel je parle pendant une minute (la durée d'une contraction en moyenne, ndlr), ce qui m'a permis de me focaliser entièrement sur les contractions", nous explique la jeune maman. Résultat, en ayant mis tout cela en place avec l'aide des soignants, et ce, sans péridurale, Manon a eu l'impression que ses contractions sont passées beaucoup plus rapidement, alors que son accouchement a duré en tout 36 heures.

"Durant tout le travail, je n'avais pas conscience du temps qui défilait. Je n'ai pas senti que c'était si long, et surtout, je n'ai pas souffert. J'accueillais chaque contraction, les unes après les autres, sans m'attarder dessus et sans anticiper la prochaine. Je crois que c'est le moment de ma vie où j'ai été le plus dans l'instant présent. Je me sentais si puissante et très connectée avec mon bébé. C'était un million de fois plus fou que ce que j'avais imaginé dans mes rêves, c'était magique", détaille-t-elle. À tel point, qu'après cette expérience, elle a eu l'idée de créer son site "Naissance Magique" pour accompagner des futures mamans en quête, elles aussi, d'un accouchement où elles sont les principales actrices.