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Ces deux marques françaises de vêtements pour enfants sur le point de fermer ?

La compagnie, propriétaire de deux marques connues pour habiller les enfants depuis plus de 35 ans, est touchée par un redressement judiciaire. Une situation qui pourrait mettre en péril des centaines de boutiques en France. Analyse.

Les temps sont difficiles pour de nombreuses marques dans le secteur de la mode et de la beauté. Après les gros titres sur la situation des enseignes Pimkie, André, Kookai, The Body Shop et Yves Rocher, c'est au tour de deux marques de vêtements pour enfants de connaître des difficultés économiques. Si vous avez l'habitude de faire du shopping, vous connaissez sans doute l'un des magasins de l'une de ces deux grandes enseignes. Il faut dire qu'elles rayonnent dans le secteur de la mode enfantine depuis plus de 35 ans maintenant. L'une a vu le jour en 1986 et la seconde peu de temps après, en 1987. Si elles sont aussi connues, c'est parce qu'elles sont appréciées par les parents pour leurs vêtements confortables, accessibles et toujours à la pointe de la mode. À elles deux, elles ont plus de 800 points de vente dans l'Hexagone et à l'étranger. Il s'agit des enseignes Sergent Major et Du Pareil Au Même (DPAM). 

Le 14 mars 2024, le tribunal de commerce de Bobigny a déclaré le groupe Générale pour l'Enfant, propriétaire des marques Sergent Major, Du Pareil Au Même et de l'enseigne Natalys, en redressement judiciaire à cause de problèmes financiers importants. Déjà, l'an passé , Du Pareil Au Même et ensuite Sergent Major, alors en procédure de sauvegarde, ont connu le même sort. Les problèmes financiers du groupe sont la conséquence de plusieurs éléments.  Dans un communiqué de presse, le groupe se disait impacté par "les crises sociales, la pandémie de Covid-19, la crise énergétique et l'inflation" ainsi que l'explosion des coûts" des matières premières, des loyers et de l'électricité. Mis bout à bout, le groupe a affiché une perte de 100 millions d'euros sur son chiffre d'affaires durant la pandémie. 

Pour tenter de se relever, à l'époque, la maison mère avait prévu un plan de restructuration, avec notamment une "fermeture ou cession de 47 magasins Sergent Major et 87 Du Pareil Au Même" en Franceselon une source qui s'était confiée à l'AFP. Certaines boutiques ont d'ailleurs baissé le rideau depuis. Dans ce projet, le groupe envisageait aussi de s'étendre à l'international et de développer sa stratégie numérique pour atteindre 25% des ventes en ligne en 2027. Cependant, les efforts n'ont, semble-t-il, pas suffi. 

Doit-on craindre la fermeture définitive des enseignes Sergent Major et de Du Pareil Au Même en France ? Pour l'heure, leur avenir est incertain et c'est désormais à la justice de trancher. Une procédure de redressement judiciaire est en cours, ce qui signifie qu'une période d'observation, de six mois ou plus, va être mis en place par un juge, pour réaliser, entre autres, un diagnostic de la société et un plan de redressement. Après cette période, le tribunal devra rendre sa décision et prononcer soit un plan de redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire du groupe, ce qui peut conduire à l'arrêt ou à la cession de l'activité.