Les trois drames qui ont rendu cette rue "maudite", dans le 16e arrondissement de Paris

Le 16ème arrondissement de la capitale est plutôt côté. Il s'agit d'un des quartiers les plus bourgeois de Paris, situé sur la rive droite de la Seine. Qu'il s'agisse du quartier d'Auteuil, de la Muette, de la Porte-Dauphine ou encore de Chaillot, cet endroit est très prisé par les jeunes couples et les familles, notamment en immobilier. Mais une rue en particulier vient assombrir ce lieu où il fait bon vivre. Selon Yann Jehanno, président de l'agence immobilière Laforêt, certains quartiers qui ont "mauvaise presse" sont plus difficiles à vendre, précise-t-il au journal Le Parisien. Selon lui, la rue Erlanger, qui s'étend sur 495 mètres entre la rue d'Auteuil et le boulevard Exelmans, est considérée pour beaucoup comme étant la rue la plus "maudite" de Paris.

Mais que s'est-il passé pour que cette rue soit blacklistée par les nouveaux acquéreurs ? Plusieurs drames s'y sont en effet produits. C'est dans cette rue, en 1975, que le chanteur Mike Brandt s'est suicidé à l'âge de 28 ans, en chutant du sixième étage d'un appartement situé au numéro 6. Depuis le décès du célèbre chanteur, d'autres tragédies se sont succédé.

Six ans plus tard, le 11 juin 1981, c'est une autre affaire sordide qui s'est déroulée au numéro 10 de la rue Erlanger. Issei Sagawa, un étudiant japonais, a fait la Une de l'actualité après avoir tué d'un coup de carabine Renée Hartevelt, une Néerlandaise âgée de 24 ans, dans son appartement. Surnommé le "Japonais cannibale", celui-ci l'a ensuite violée, puis dépecée à la scie électrique avant de manger les parties de son corps durant trois jours. Malgré l'horreur, le jeune homme avait été déclaré irresponsable et avait été relâché après un non-lieu. Après avoir été interné à Villejuif, il a été extradé au Japon où il a écrit des ouvrages, a tourné dans des films érotiques et des publicités pour des restaurants de viande ! Il décède (libre), le 24 novembre 2022 à l'âge de 73 ans.

Enfin, en février 2019, c'est un incendie (le plus mortel depuis 2005), provoquant la mort de 10 personnes et faisant 96 victimes, qui s'est produit dans cette même rue. À l'origine de ce feu criminel : une femme ivre, en pleine crise de démence. Cette fois, la quadragénère a été jugée "responsable pénalement des faits et jugée pour 'destruction par incendie ayant entraîné la mort [...] et des blessures', ont considéré les magistrats dans leur ordonnance de mise en accusation", précise France 3 dans un article publié en 2022.