Les grossesses après 50 ans restent rares en France

Médiatisées par certaines stars, les grossesses tardives sont de plus en plus nombreuses en Europe et aux Etats-Unis. Encore marginales en France, elles ont toutefois augmenté.

Les grossesses après 50 ans restent rares en France
© ACP prod

Devenir maman après 50 ans est de plus en plus fréquent en Europe et aux Etats-Unis, et ce malgré les risques encourus par les futures mères. Ces grossesses tardives sont rendues possibles grâce aux différentes techniques de la procréation médicalement assistée (PMA) qui sont autorisées en Espagne, en Belgique ou en Grèce jusqu'à 50 ans.

Gretchen Livingston, chercheuse américaine, a affirmé à l'AFP que sur les quatre millions de bébés nés aux Etats-Unis, 8 500 avaient des mères de 45 ans et plus. Au Royaume-Uni, ce serait des centaines de grossesses tardives qui seraient comptabilisées chaque année. En France, ce phénomène reste encore marginal. En effet, sur les 800 000 bébés nés en 2014, seules 98 naissances concernaient des mères de 50 ans et plus. Ce nombre a toutefois plus que triplé en moins de 15 ans dans l'Hexagone selon les statistiques officielles, et ce malgré des restrictions d'âge pour recourir à la PMA.

"Une grossesse après 50 ans est une folie." Joëlle Belaïsch-Allart, gynécologue spécialiste des grossesses tardives à l'hôpital des quatre villes à Sèvres, regrette que ces grossesses soient "créées à l'étranger et que les risques soient assumés dans les maternités françaises", selon l'AFP. Elle a par ailleurs expliqué que le fait "qu'il y ait un désir d'enfant de plus en plus tardif est une réalité. Que la contraception et les études plus longues repoussent l'âge de la grossesse aussi. Que les hommes mettent du temps à s'engager, c'est vrai aussi, mais une grossesse après 50 ans est une folie". Les risques sont en effet multiples : hypertension, diabète, hémorragie de la délivrance voire décès.

Aucune donnée disponible. L'enfant, lui, n'a pas de risque de présenter une anomalie chromosomique puisque dans la majorité des cas, l'ovocyte provient d'une femme jeune. Le risque de prématurité et le risque de mort in utero sont toutefois très augmentés. Il faut cependant noter qu'aucune donnée n'est pour l'heure disponible sur l'évolution sociale et psychologique de ces enfants nés de mères âgées. Des études montrent toutefois que les enfants nés de pères âgés (plus de 60 ans) ont tendance à développer plus de pathologies, telles que la schizophrénie ou l'autisme.