FIV : 6 tentatives augmenteraient les chances de concevoir un bébé

Selon une étude britannique, 65% des femmes parviendraient à concevoir un enfant après 6 fécondations in vitro. Un espoir pour les couples qui arrêtent habituellement après 3 ou 4 tentatives infructueuses.

FIV : 6 tentatives augmenteraient les chances de concevoir un bébé
© Puhha

En France, près de 80 % des fécondations in vitro (FIV) n'aboutissent pas. Le processus comprenant le traitement hormonal, la récupération des oeufs ainsi que le transfert d'embryons coûte en moyenne 3 000 euros et est intégralement remboursé par la Sécurité sociale jusqu'à la 4ème tentative. Mais selon une étude britannique publiée dans le Journal de l'American Medical Association (JAMA), aller au-delà des trois ou quatre tentatives habituelles augmenterait les chances de concevoir un bébé. Les chercheurs recommandent même aux couples ayant recours à la fécondation in vitro, de persévérer jusqu'à 6 tentatives. A ce stade en effet, 65 % des femmes âgées de 35 ans en moyenne parviennent à donner naissance à un enfant, précisent les auteurs de l'étude. Pour parvenir à cette conclusion, le Pr Debbie Lawlor de l'Université de Bristol et le Pr Scott Nelson de l'Université de Glasgow ont suivi, avec leurs équipes, près de 160 000 femmes âgées en moyenne de 35 ans et dont l'infertilité durait depuis 4 ans, ainsi que 257 400 FIV ou cycles de stimulation ovarienne. 

D'après les résultats, le taux de naissances vivantes augmente en fonction du nombre de tentatives et diminue avec l'âge. Pour le premier cycle par exemple, ce taux s'élève 32 % pour les moins de 35 ans et est inférieur à 20 % pour tous les cycles (jusqu'à la 4ème tentative) chez les femmes de moins de 40 ans. Les chercheurs remarquent que sur l'ensemble des cycles, le taux cumulé de naissances vivantes augmente jusqu'à la 9ème tentative. Et c'est au 6ème cycle que les femmes ont le plus de chances de concevoir un bébé puisque 2/3 des couples deviennent parents à ce stade. Bien que cette démarche pourrait durer en moyenne deux ans, ces résultats sont encourageants, précisent les chercheurs.