12% des enfants de parents séparés vivent en garde alternée

Selon les dernières données de l'Insee, en France sur l'année 2020, 480 000 enfants mineurs vivent en alternance chez leurs deux parents.

12% des enfants de parents séparés vivent en garde alternée
© Tatyana Tomsickova

Avoir des parents séparés et vivre en résidence alternée chez l'un et chez l'autre : c'est le quotidien de plus en plus d'enfants français ! La garde alternée a commencé en 2002, après avoir été légiférée en symbole de l'égalité parentale. En 2020, selon les derniers chiffres de l'Insee publiés ce 3 mars 2021, ils étaient 480 000 à expérimenter ce type de quotidien. Mais à quoi ressemblent les familles monoparentales en France ? 

Les enfants alternants sont de plus en plus nombreux en France

Tous les parents séparés ne font pas le choix d'avoir leurs enfants en garde alternée (soit la moitié du temps chacun). On remarque d'ailleurs que lorsque ce n'est pas le cas, les enfants vivent largement plus avec les mères qu'avec les pères : à 86%. Mais plus d'un enfant sur dix vit tout de même en garde alternée. Ce que notent les chercheurs, c'est que l'âge joue un rôle dans ce choix, plus l'enfant approche de l'âge de 10 ans, plus on a tendance à opter pour cette option de mi-temps. A cet âge là, la proportion d'enfants avec ce mode de vie est au maximum, 15,2%. Alors que lorsqu'ils sont tout petits, les parents ont tendance à favoriser une seule adresse : les enfants de moins de 4 ans sont seulement 4,2% à être en alternance chez leur père et leur mère. Les enfants alternants représentent, sur tous les enfants mineurs de France, 3,4%. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter, pour comparaison, ils étaient 3% en 2018. 

La plupart du temps, chez la mère comme chez le père, l'enfant vit dans un foyer monoparental (73% et 71% du temps, respectivement). Mais il arrive aussi que les enfants partagent des foyers recomposés, dans 27% des familles maternelles et dans 29% des familles paternelles. 

Les mères et pères séparés n'ont pas les mêmes conditions de vie

L'étude souligne que la plupart du temps, les familles séparées sont marquées par des parents avec des diplômes et des situations de cadres. Dans une famille traditionnelle, il est plus courant que les mères n'aient pas de travail en dehors de leur famille (elles travaillent pour 77% d'entre elles), alors que dans les familles monoparentales, les mères travaillent à 89%. Mais si elles sont très nombreuses à travailler, elles sont aussi 4 fois plus nombreuses à opter pour un aménagement de leur temps de travail (temps partiel), que les pères ! Ils sont 5% à choisir ce mode de travail, contre 19% des mères célibataires. Cette disparité homme/femme n'est pas la seule que l'Insee a observée chez les familles séparées. En parallèle, il a aussi été noté que les mères sont moins souvent propriétaires du logement familial et qu'il est généralement moins grand que celui des pères