Comment se passera la rentrée en cas de reprise de l'épidémie ?

Lors de la rentrée de septembre, qui a lieu le 1er septembre, les enfants retrouveront à nouveau les bancs des écoles. Mais que se passera-t-il si le virus se remet à circuler activement sur tout ou partie du territoire ? Le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a publié ce vendredi 17 juillet une circulaire incluant un panel d'outils à mettre en place en cas de recrudescence du virus Covid-19 pour garantir une rentrée sans risque.

Tous les élèves seront-ils accueillis à la rentrée ?

A priori, si la situation sanitaire n'évolue pas, il n'y aura aucune restriction d'accueil des élèves et les écoles, collèges et lycées fonctionneront normalement. C'est en effet ce qu'annonce la circulaire du plan de continuité pédagogique. Néanmoins, "l'hypothèse d'une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire à la rentrée scolaire 2020" doit également être envisagée. En ce cas, le gouvernement délivre des recommandations et conseils pour limiter la propagation du virus et protéger élèves et professionnels de l'enseignement. 

Circulation active et localisée du virus et réorganisation des locaux 

En cas de circulation active du virus, localisée, nécessitant la remise en vigueur d'un protocole sanitaire strict en fonction des possibilités de chaque école, collège ou lycée, une optimisation des locaux pourra être préconisée pour limiter les risques de propagation. Ainsi l'agencement des salles de classe pourra inclure "une mobilisation des espaces dans les murs et hors les murs". Cela signifie que tous les locaux et espaces tels que préau, CDI, amphithéâtre, cours de récréation ou encore gymnase de l'école et notamment ceux aptes à accueillir une classe entière pourront être réquisitionnés tant que les règles de sécurité sanitaire sont respectées.

Des locaux publics situés hors des établissements scolaires à l'instar des salles des fêtes, jardins publics, bibliothèques, théâtres ou même cinémas pourraient également accueillir des classes entières ou fractionnées. "Cette possibilité, offrant des avantages sanitaires (réduction du risque de contagion par aérosol), peut présenter aussi un intérêt pédagogique à envisager dans la durée dans le projet d'école ou d'établissement" est-il précisé dans le communiqué. Une classe improvisée qui s'entourera d'un équipement léger tel qu'un tableau mobile et sans "table ni chaise". 

Enfin, la possibilité de remettre en place le dispositif 2s2c proposant aux élèves des activités autour du sport, de la santé, de la culture ou du civisme, afin de mieux respecter les contraintes de distanciation sociale à l'école est envisagée.

Emploi du temps aménagé : les élèves iront-ils en cours à temps plein ?

Outre les élèves de CP et CE1 qui devront impérativement être scolarisés à temps plein, les autres classes ne pourront pas forcément avoir cours du lundi matin au vendredi après-midi, toutes les semaines, comme d'accoutumé. Tout dépendra au niveau local de la circulation du virus et de la configuration des locaux de l'établissement. Dans ce cas, pour assurer à chaque élève d'avoir cours chaque semaine, un nouvel emploi du temps hebdomadaire pourrait être instauré pour alterner les présences.

Pour les écoliers de maternelle et de primaire

Celui-ci permettra de répartir les enfants de maternelle en groupe de 8 à 10 élèves maximum et de limiter ceux du primaire à 15 enfants. Votre enfant pourra alors y aller soit deux jours consécutifs, soit plusieurs demi-journées dans la semaine. Ces modalités pourront varier selon l'âge et le cadre d'apprentissage dispensé (enseignement professionnel, enseignement général).

Pour les lycéens

Une organisation de demi-groupes de classes présents 5 jours consécutifs répartis sur deux semaines est probable en ce qui concerne les lycéens. L'objectif : que les élèves ne passent pas une semaine complète sans aller dans leur établissement et conservent un lien physique régulier avec le lycée. Le reste du temps, une retranscription de cours en direct ou/et une continuité pédagogique à distance pourrait être à nouveau instaurée en fonction de la situation épidémique. 

Les élèves devront-ils suivre les cours à distance ?

Si l'école à distance devait faire son grand retour, les travaux donnés aux élèves devront rester proportionnés dans le contenu et le temps à y consacrer. Les professeurs devront également tenir compte de plusieurs facteurs : de la capacité d'autonomie de l'élève durant le travail à domicile et du contexte propre à chaque élève (situation familiale, approvisionnement matériel, connexions numériques, etc.) susceptibles d'impacter son travail. Le gouvernement s'engage à ce que les enfants n'ayant pas accès chez eux aux canaux numériques puissent être accueillis au sein de l'établissement lorsque cela est possible ou de l'orienter vers d'autres lieux équipés d'ordinateurs pour leur permettre de suivre, eux-aussi, les enseignements à distance. 

Ecole à la maison, quels outils à disposition ?

En cas de continuité pédagogique à distance, parents et élèves pourront en outre s'appuyer sur différents outils :

"Ma Classe à la maison" via le CNED

Accessible de la grande section de maternelle au lycée, le dispositif "Ma Classe à la maison" proposé par le CNED permet la tenue de classes d'apprentissage virtuelles en parallèle des temps de présence scolaire.   

La Maison Lumni avec France Télévision 

Suite au lancement de l'opération "Nation apprenante", France Télévision a diffusé La Maison Lumni un magazine éducatif quotidien conçu par des professeurs de l'éducation nationale et encadré par l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche. En fonction de son niveau de classe, votre enfant pourra donc suivre depuis la maison des cours de mathématiques, français, anglais, sciences et technologie, histoire-géographie et même d'arts. Le but de La Maison Lumni : accompagner les élèves (du primaire au lycée) dans leur apprentissage et les aider à réviser leurs acquis par le biais de cours en vidéos.

Quel plan en cas de fermeture des écoles ?

En cas de circulation très active du virus, localisée, nécessitant la fermeture provisoire des écoles, collèges et lycées sur une zone géographique déterminée, l'enseignement à distance sera privilégié. Les parents seront alors informés des modalités de fermeture de l'établissement et de la mise en place d'une continuité pédagogique à distance. Face à une telle situation, l'accompagnement pédagogique sera renforcé : identification des élèves en situation de "déconnexion numérique", vérification des coordonnées des parents, détection et signalement par les enseignants des élèves très fragilisés pour qu'ils bénéficient d'une prise en charge rapide.