"Parent 1" et "Parent 2" : le Sénat défavorable

Afin de mieux prendre en compte les familles homoparentales. un amendement visant à remplacer les mentions "père" et "mère" par "parent 1" et "parent 2" dans les formulaires scolaires avait été proposé. Pour l'heure, le Sénat a décidé de supprimer cette mesure.

"Parent 1" et "Parent 2" : le Sénat défavorable
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Le projet de loi sur l'école de la confiance prévoit de nombreux changements pour la prochaine rentrée scolaire. Le 12 février dernier, un amendement avait été adopté en première lecture par les députés, pour les familles homoparentales. Il vise à "ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l'école", comme le précisait Valérie Petit, la députée LaREM à l'origine de cette proposition. En effet, les parents de même sexe sont souvent confrontés à cette problématique lorsqu'ils souhaitent inscrire leur enfant à la cantine scolaire, donner leur autorisation pour les sorties ou encore pour remplir les documents à l'état civil. "On a des familles qui se retrouvent face à des cases figées dans des modèles sociaux et familiaux un peu dépassés. Aujourd'hui, personne ne devrait se sentir exclus par des schémas de pensée un peu arriérés. Pour nous, cet article est une mesure d'égalité sociale" avait souligné Jennifer de Temmerman (LaREM).

Le Sénat supprime cette mesure

Mais le texte qui prévoit de remplacer les mentions "père" et "mère" par les termes "parent 1" et "parent 2", dans les formulaires scolaires vient d'être supprimé par les sénateurs ce mardi 21 mai. Jean-Michel Blanquer n'est pas non plus favorable à cet amendement. Selon lui, cette modification ne relève pas du domaine législatif. Ce mardi, le ministre de l'Education nationale a appelé les sénateurs à faire preuve de "sagesse" face à un projet qu'il ne considère pas "mûr". Rappelons que la co-rapporteure du projet de loi "Pour une école de la confiance", Anne-Christine Lang, avait proposé un nouvel amendement avec des cases à cocher selon la situation des familles. "J'ai proposé effectivement qu'on puisse mettre deux fois 'père' et deux fois 'mère' et que les gens entourent les cases qui les concernent. Tous les couples seront au même niveau, il n'y a pas de hiérarchie ni de discrimination. Au fond, tout le monde s'y retrouve, les gens qui sont attachés à l'appellation 'père' et 'mère' mais aussi les couples homos", avait-elle ajouté. Le projet de loi pour une école de la confiance doit à présent passer devant une commission paritaire avant d'être adopté définitivement.