Une nouvelle campagne pour sensibiliser à l'autisme
Une nouvelle campagne de sensibilisation vient d’être lancée par l’association SOS Autisme. Cette dernière doit également remettre à François Hollande un manifeste de 10 mesures d’urgence à prendre.
"Je suis autiste, et alors ?", c'est le nom de la nouvelle campagne de sensibilisation qui vient d'être lancée par SOS Autisme sur les chaînes de télévision et dans les salles de cinéma. Juliette Binoche, Lambert Wilson, Fauve Hautot, Frédéric Michalak… Une vingtaine de personnalités se sont portées volontaires pour participer à cette campagne, dont les objectifs sont de sensibiliser l'opinion et d'améliorer l'intégration dans notre société, des personnes atteintes d'autisme.
Une prise en charge insuffisante. Aujourd'hui, les personnes autistes sont mal prises en charge en France. En effet, seules les séances d'orthophonie sont remboursées par la Sécurité sociale. Ainsi, l'association demande dans un manifeste qu'elle va remettre à François Hollande, une prise en charge de soins prescrits par les médecins mais non remboursés (psychologues spécialisés en méthode ABA, ergothérapeutes, psychomotriciens). Dans ce manifeste que s'est procuré Ouest France, il est notamment indiqué que "la prise en charge correcte d'un enfant autiste se situe entre 2 000 et 3 000 euros par mois, dépenses impossibles pour la grande majorité des familles". La présidente de SOS Autisme, Olivia Cattan, a d'ailleurs déclaré dans les colonnes du quotidien faire partie de ces familles en difficulté : "mon fils Ruben, 10 ans, est aujourd'hui scolarisé en CM1 avec une AVS (auxiliaire de vie scolaire) privée. Il parle avec un vocabulaire élaboré, a 16 de moyenne, mais fait toujours des crises de violence. Il n'a plus de prise en charge psychologique car je n'ai plus les moyens."
250 000 enfants autistes en France. L'autisme est un trouble complexe mal connu dont les manifestations varient d'une personne à l'autre mais aussi chez une même personne en fonction du temps. Les personnes autistes peuvent par exemple avoir des difficultés sensorielles, des déficiences dans les interactions sociales et en matière de communication verbale et non-verbale. D'après l'association, "650 000 personnes, dont 250 000 enfants" seraient concernées en France.