Pourquoi les enfants devraient davantage jouer dehors

Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire, les petits Français sont trop sédentaires : près de 40% des enfants de 3 à 10 ans ne pratiquent jamais de jeux en plein air les jours d'école.

Pourquoi les enfants devraient davantage jouer dehors
© Monkey Business

La promotion de l’activité physique et la diminution des temps sédentaires chez les enfants sont depuis plusieurs années des préoccupations majeures de santé publique. Car s’il est essentiel que les enfants aient une alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique, notamment en semaine, est primordiale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande ainsi au moins de 18 ans de pratiquer quotidiennement 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à soutenue. Et pour cela, les jeux en plein air, c’est-à-dire les "activités pratiquées en extérieur, informelles et non encadrées, telles que jouer dans un square ou devant la maison, faire du vélo, du roller, etc.", ont un rôle primordial puisque ce sont eux qui contribuent majoritairement à l’activité physique globale chez les jeunes enfants. Il ne faut donc pas les négliger. Pourtant, près de 40% des enfants de 3 à 10 ans ne jouent jamais en plein air durant les jours d’école, selon le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’InVS.

Gare à la télévision et au surpoids ! Cette étude qui s'est intéressée à la pratique de jeux en plein air chez plus de 800 enfants âgés de 3 à 10 ans met également en évidence que seuls 50% des bambins pratiquent des jeux extérieurs au moins deux jours d’école par semaine. Cette proportion diminue à 33% chez les enfants en surpoids ou obèses alors qu’elle est de 52% chez ceux de corpulence normale. Les chérubins qui passent 2 heures ou plus devant la télévision chaque jour sont également moins nombreux (37%) à jouer dehors que ceux qui la regardent moins de 2 heures hebdomadaire. Autre observation : l'activité en plein air est plus faible chez les enfants résidant dans l’agglomération parisienne.

Rendre accessibles les parcs et informer les parents. Suite à ces résultats, l’InVS conseille de "faciliter et inciter à la pratique de jeux en plein air chez les enfants de 3 à 10 ans". Comment ? En développant les parcs et les aires de jeux, notamment en milieu urbain, mais pas seulement. Informer "les parents de l’intérêt à encourager leurs enfants à passer plus de temps en plein air pour augmenter leur niveau global d’activité physique et prévenir les éventuels problèmes de santé liés à la sédentarité", notamment pour les enfants les plus sédentaires ou ceux ayant les corpulences les plus élevées, fait aussi partie de leurs recommandations. Il n’y a donc plus d’excuses pour ne pas le laisser sortir !

Yeux, poids, diabète... De multiples bénéfices. Les activités en plein air regorgent de bénéfices sur la santé des enfants. En plus de contribuer à prévenir notamment la prise de poids, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, elles ont tendance à diminuer l’anxiété et à favoriser la résistance au stress. Le fait de jouer dehors va aussi permettre à l’enfant de faire le plein de vitamine D et plus surprenant, de reposer ses yeux. C'est en effet lorsqu'il joue dehors que le bambin va avoir des moments de repos visuel. Les chérubins étant stimulés au quotidien par des activités qui sollicitent exclusivement la vision de près (livres, écrans, jeux de société…), il est donc essentiel qu’ils alternent avec la vision de loin, et ce quotidiennement.