Agressions sexuelles : Paris veut mieux protéger les mineurs

La mairie de Paris va mettre en place un plan axé sur la prévention, la détection des auteurs d'infractions sexuelles et le partage d'informations avec la justice. Précisions.

Agressions sexuelles : Paris veut mieux protéger les mineurs
© danr13

Des récentes accusations d’agressions sexuelles d’enfants par des animateurs municipaux parisiens ont été recensées ces dernières années. En réaction, la mairie de Paris a décidé de mettre en place un nouveau plan pour lutter contre les violences sexuelles sur mineurs reposant sur trois axes : renforcer les contrôles au recrutement, former les agents à la détection d'agressions sexuelles et améliorer le partage d'informations avec la justice.

13 000 agents soumis à des contrôles. Actuellement, près de 7 000 agents intervenant en école maternelle et élémentaire font l'objet d'un contrôle de leur casier judiciaire. Une consultation annuelle du fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV) est également réalisée. La ville de Paris a décidé avec ce nouveau plan, d'élargir ces recherches à 6 000 agents supplémentaires d’ici à 2015. Animateurs de classe découverte, professeurs de conservatoire, assistantes maternelles, etc., seront par exemple concernés.

Une formation pour mieux détecter les signes de violence. Ce plan de lutte a également pour objectif d'améliorer la détection des enfants qui pourraient avoir subi des violences sexuelles. Mathias Vicherat assure dans Le Parisien que "par manque d’information, certains agents ne signalent pas ce qu’ils ont constaté. Pour pallier cet état de fait, une circulaire va être diffusée à tous les fonctionnaires travaillant en lien avec des enfants, leur rappelant que dénoncer un délit ou un crime est une "obligation", comme le stipule l’article 40 du Code de la procédure pénale". Pour mieux prendre en compte les signes de violences, les agents recevront par ailleurs une formation. Ceux "qui seront confrontés à de tels faits commis par un collègue, bénéficieront aux aussi d'un soutien psychologique", précise le communiqué de la mairie de Paris.

Le partage d'informations avec la justice va être renforcé. Pour cela, Anne Hidalgo et le procureur de Paris, François Molins, signeront le 5 octobre prochain un protocole d'accord. L'objectif est d'assurer "une meilleure circulation de l'information entre les deux institutions, pour réagir au plus vite dès qu'un agent de la collectivité fera l'objet de poursuites pénales", selon le communiqué. Les victimes et leurs familles pourront quant à elles bénéficier d'une cellule psychologique d'urgence.