Cette attitude à adopter face à un enfant qui négocie tout

Vous dites "non" à votre enfant, mais il trouve toujours le moyen d'obtenir un peu ce qu'il veut, grâce à l'art de la négociation. Souvent, il accepte de vous écouter, mais sous conditions. Voici l'attitude à adopter face à ceux qui aiment argumenter.

Cette attitude à adopter face à un enfant qui négocie tout
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Quand les règles ne sont pas toujours claires et que les enfants estiment pouvoir obtenir ce qu'ils veulent en insistant légèrement, ils n'hésitent pas à négocier. Certains ont même pris l'habitude et ont tendance à argumenter chacune de nos décisions ou de nos demandes. "D'accord, je range ma chambre, mais après, tu me donnes un bonbon". "Pourquoi je dois aller me coucher, alors que toi, tu regardes la télé ?". Sensibles aux injustices, ces enfants maîtrisent déjà, à leur âge, l'art de la négociation. Une directrice de centre de loisirs depuis plus de trente ans livre aux parents ses précieux conseils face à un enfant qui négocie tout, tout le temps.

Elle conseille dans un premier temps d'éviter de donner des ordres à l'enfant. On évite donc les réprimandes et les menaces du type "si tu ne ranges pas tes jouets, je vais les donner à un autre enfant". À la place, proposez-lui de choisir entre deux choses : "tu préfères d'abord ranger les jeux de construction ou les petites voitures qui traînent ?". Ainsi, la question n'est pas de savoir s'il va ou non ranger sa chambre, et l'enfant prend lui-même la décision. "Tu préfères jouer plus longtemps dans le bain ou qu'on lise ensemble une histoire ?". Ainsi, "en impliquant l'enfant dans les décisions, il n'aura plus de raison de négocier, puisque c'est lui qui l'aura prise", explique Brigitte qui recommande aussi de favoriser les responsabilités en optant pour les conséquences naturelles. 

Par exemple, plutôt que de punir son enfant à chaque fois qu'il s'oppose à nos décisions, on tente de lui faire expérimenter les conséquences de ses décisions. On adopte donc une autre approche du type : "si tu ne veux plus manger, c'est ton choix, mais tu devras patienter jusqu'au prochain repas pour avoir autre chose". 

On remplace également les "si" et les "sinon" qui annoncent souvent des menaces, par des "soit", préconise la spécialiste. De cette manière, on l'incite à prendre des décisions et à assumer ses choix. "Soit tu brosses tes dents tout de suite et on lit une autre histoire, soit tu perds ton temps, et on n'aura plus le temps pour l'histoire".

Vous l'aurez compris, laissez le choix à l'enfant entre deux options, lui permet de prendre un peu le contrôle, dans le bon sens. Il sera davantage apte à collaborer avec papa et maman, et un peu moins dans le conflit. Néanmoins, restez fermes sur les limites et les règles qui sont non négociables.