Violences, drogues : le bilan des collèges et lycées

Dans les collèges et les lycées publics, les violences verbales et physiques font partie des incidents qui sont le plus souvent rencontrés. Mais si le taux d'incidents graves a été stable en 2014-2015, la consommation de stupéfiants est une nouvelle fois en hausse chez les lycéens. C'est ce que révèle l'étude annuelle de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) qui a interrogé les chefs de 3 300 établissements.

Violences verbales et physiques en tête. Durant l'année scolaire 2014-2015, ce sont en moyenne 12,4 incidents graves (violences verbales et physiques, consommation de stupéfiants, vols, dommage aux locaux ou matériel…) pour 1 000 élèves qui ont été recensés dans les collèges et les lycées. Les incidents qui portent atteinte aux personnes arrivent en tête (79%) avec notamment les violences verbales et physiques (42% et 30%). Plus de la moitié des violences verbales se font à l'encontre des enseignants alors que les deuxièmes ont lieu généralement entre élèves. Il apparaît par ailleurs que les autres atteintes aux personnes telles que le racket ou les violences sexuelles restent rares avec moins de 2% des incidents recensés.

La consommation de drogues continue d'augmenter. Représentant 12,5% des incidents, les atteintes à la sécurité arrivent en deuxième position. Elles correspondent à des comportements illégaux ou à risque n'impliquant généralement aucune victime. Parmi ces actes, il apparaît que la consommation de drogues est à nouveau en hausse. Elle représente ainsi 3,8% des incidents en 2014-2015 alors qu'elle n'était que de 1,5% en 2010-2011. D'ailleurs, selon une enquête de 2014 interrogeant des jeunes de 17 ans lors de la journée de l'appel de préparation à la défense, près d'un adolescent sur deux assurait avoir déjà expérimenté le cannabis et près d'un sur dix confiait en consommer régulièrement. Michel Richard, principal d'un collège à Versailles et secrétaire général adjoint du principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN), a assuré à l'AFP que les équipes pédagogiques sont attentives "aux changements de comportements, comme par exemple un décrochage au niveau des notes, ou l'absentéisme" rappelant également que l'usage de drogues se "retrouve dans tous les milieux".