Fleur du désert, le destin bouleversant de Waris Dirie "Notre rôle est de lutter contre les violences faites aux femmes", Céline Bonnaire (Fondation PPR)

Céline Bonnaire, déléguée générale de la Fondation PPR, revient sur le rôle de la Fondation, ses projets, son action.

en 2009, la fondation ppr a soutenu 19 projets pour lutter contre les violences
En 2009, la Fondation PPR a soutenu 19 projets pour lutter contre les violences faites aux femmes.

La Fondation PPR a un an. Quel est son rôle ?
Céline Bonnaire :
Son rôle est d'agir pour la "Dignité et les Droits des Femmes". Cela recouvre deux objectifs : les violences psychologiques et physiques faites aux femmes (violences conjugales, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, viol, traite, prostitution...) et l'aide au développement des femmes. L'idée, c'est d'entamer un cercle vertueux pour pouvoir accompagner dans l'éducation et la prévention des violences afin d'aider les femmes en situation d'urgence à sortir de cette spirale. Cela passe par le soutien à des associations qui vont s'occuper de leur accompagnement psychologique, médical, social et même légal , et également de leur formation, aide la réinsertion...

Un an après sa création, quel est le bilan ?

C. B. : Au total, on a mis en place 19 partenariats, soit un montant total de 475 000 euros. Parmi eux, trois grands projets de plus de 70 000 euros (pour un total de 227 000 euros, ndlr) ont été validés par le conseil d'administration. Le premier est un projet avec Médecins du monde au Pakistan pour une mise à niveau des centres d'hébergement pour des femmes victimes de violences conjugales. Le second est porté par une association cambodgienne, Afesip, qui s'occupe des femmes victimes de la traite à des fins de prostitution. Et le troisième est un projet avec l'ONG américaine Women for Women. Elle encadre des formateurs qui vont aider des femmes – pour la plupart victimes de viol comme arme de guerre – à prendre leur autonomie et développer des activités génératrices de revenus en Afrique de l'Est. Seize autres projets se sont ensuite ajoutés au fil de l'année 2009.

Parlez-nous des congés solidaires. Cette pratique commence-t-elle à entrer dans les mœurs ?

C. B. : Cela fonctionne bien. Vingt collaborateurs sont partis sur leurs congés en 2009, majoritairement des femmes. Nous sommes partenaires de trois associations sur des missions au bénéfice des femmes exclusivement. Ils peuvent partir soit seuls ou en binôme pour des missions de transfert de compétence (comptabilité...), soit en groupe d'une dizaine de personnes pour des missions plutôt manuelles, comme la construction du deuxième étage d'une maternité... Sur l'année 2009, il s'agissait plutôt de missions en Afrique, mais nous mettons un troisième partenariat en place pour étendre notre action géographiquement ainsi que la nature des missions. C'est un super outil de mobilisation.

Au-delà de ces congés solidaires, comment sensibilisez-vous les collaborateurs du groupe à ce thème de la " Dignité et des droits des femmes " ?

C. B. : En 2009, nous avons fait tourner une expo photo de Catherine Cabrol sur des femmes victimes de violences, " Blessures de femmes ", au siège de PPR, chez Yves saint Laurent, Boucheron et à la Fnac Logistique. Et là, nous allons la faire tourner dans les enseignes de Redcats (La Redoute...). Nous avons également fait intervenir des spécialistes des violences faites aux femmes, organisé un forum-débat dans une Fnac sur l'excision en février 2009...

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