Fleur du désert, le destin bouleversant de Waris Dirie "C'est une belle histoire de résilience", Céline Bonnaire (Fondation PPR)

céline bonnaire, déléguée générale de la fondation ppr.
Céline Bonnaire, déléguée générale de la fondation PPR.

A l'occasion de sa sortie en salles de Fleur du désert, Céline Bonnaire, déléguée générale de la Fondation PPR pour la Dignité et les Droits des Femmes, revient sur le combat de la Fondation pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Vous êtes partenaires du film Fleur du Désert qui sort en salles ce mercredi. Comment est né le projet ?
Céline Bonnaire : Waris Dirie a écrit ce livre en 1997 et en a vendu 11 millions d'exemplaires. Sherry Orman a adapté son chef-d'œuvre au cinéma et le film est sorti cet automne en Allemagne, Autriche et Pologne. Il y a fait 1,4 million d'entrées. BAC Films nous a contactés au moment du lancement en France pour travailler ensemble. Nous voulions avant tout parler du fond du problème. La vie de Waris Dirie, c'est son engagement contre l'excision. Et l'une des façons de renforcer la lutte contre l'excision, c'est de donner les moyens à une association. Nous avons donc organisé une avant-première de charité le dimanche 7 mars au profit de l'association Equilibres & Populations. En parallèle, nous avons souhaité faire parler " du fond " : six forums-débats sont organisés en partenariat avec la Fnac du 5 au 18 mars avec des spécialistes de ces thématiques. Nous travaillons aussi avec nos marques et enseignes pour relayer l'information.

"Nous voulions avant tout parler du fond du problème de l'excision"

Quelle est la vocation d'Equilibres &  Populations ?
C. B. : Cette association, dont la Fondation est déjà partenaire, travaille sur un projet au Mali qu'on trouve très pertinent et assez novateur. Le but est d'accompagner les populations dans leur abandon des pratiques des mutilations sexuelles féminines. C'est un travail de longue haleine auprès des chefs de village et des communautés pour leur faire comprendre l'impact de l'excision sur la santé des femmes. Le deuxième volet de ce projet qui nous a beaucoup plu, c'est que les équipes travaillent en parallèle avec des migrants issus de ces communautés en France pour multiplier les forces de frappe. Rappelons qu'au Mali, 96 % des femmes sont excisées.

En tant que femme, quel est votre regard sur le film ?
C. B. : J'avais lu le livre et j'ai trouvé l'adaptation vraiment bonne. Une adaptation au pied de la lettre n'aurait pas permis au plus grand nombre d'aller le voir : cela aurait été trop dur. L'interprétation de Liya Kebede, qui ressemble beaucoup à Waris, est sublime. Le film est haletant, on se laisse porter, il y a des moments drôles, des moments émouvants, la scène de l'excision bien sûr, mais aussi l'amitié que Waris va développer avec la jeune femme en Angleterre, sa prise de parole devant les Nations unies... Je pense que cela peut toucher un grand nombre de personnes et faire parler du sujet.

de gauche à droite : waris dirie, liya kebede, françois-henri pinault, président
De gauche à droite : Waris Dirie, Liya Kebede, François-Henri Pinault, président de la Fondation PPR, lors de l'avant-première de charité organisée pour la sortie du film. © Julio Piatti

Quelles valeurs transmet Waris Dirie au travers de ce film et de toutes ses actions ?

C'est une belle histoire de résilience. C'est une femme extraordinaire. Elle a une force de vie hallucinante. 

Sommaire