"A nos soeurs assassinées" : le chant féministe contre les violences

Depuis la tornade Weinstein, la parole des femmes du monde s'est libérée et celles-ci scandent leur ras-le-bol dans les rues. De l'Europe aux Etats-Unis en passant par l'Amérique du Sud, toutes reprennent en chœur le même chant féministe et s'arment d'imagination pour sensibiliser le public.

"A nos soeurs assassinées" : le chant féministe contre les violences
©  Marco Ugarte/AP/SIPA

Des nations différentes qui défilent sous le même drapeau et demandent les mêmes droits et libertés que les hommes. Le féminisme connaît un nouveau souffle depuis l'éclat de la scandaleuse affaire Weinstein, qui a bouleversé Hollywood. Le même chant résonne là-bas, comme en Amérique du Sud, où les femmes peuvent finir en prison après une fausse couche, sont tuées par des individus jamais mis en cause et où l'avortement est un sujet tabou.
Viol, violences physiques et verbales, harcèlement : de Paris à Santiago en passant par Mexico et Buenos Aires, les femmes du monde dénoncent les injustices dont elles ont trop longtemps été victimes. Ces quelques paroles ont été scandées par les membres du collectif chilien Lasteis, durant leurs mobilisations :"Le coupable ce n'est pas moi, ni mes fringues, ni l'endroit", le violeur, c'est toi". 

En France, les féministes s'inspirent du Chili

Pour laisser une empreinte et montrer leur soutien, les féministes françaises reprennent les messages et la scénographie de leurs homologues chiliennes. Ce vendredi soir, lors d'un happening Place du Trocadéro, les membres du collectif Collages Féminicides Paris étaient nombreuses. Les yeux bandés d'un foulard noir, en ligne, secouant les pieds et la tête, comme pour rappeler l'horreur qui les pousse à mener ce combat, elles ont chanté, en pointant du doigt : "À nos sœurs assassinées, de leur sang vous êtes tachés. À nos sœurs assassinées on ne vous oubliera jamais. Le coupable c'est toi. Le grenelle on n'y a jamais cru. Macron, Philippe on n'en peut plus, le milliard on ne l'a pas vu".  

Plusieurs autres opérations coup de poing impressionnantes se sont déroulées à Toulouse, Nantes et Marseille, comme le rapporte Le Parisien. Pour rappel, le collectif Féminicides par compagnons ou ex dénombre 138 femmes tuées en France depuis le début de l'année 2019.