Journée de la Femme : histoire d'un combat, toujours d'actualité Le féminisme version 2014

"Nous en avons marre d'être invisibles. Nous en avons marre de ne pas être un sujet prioritaire. Nous en avons marre d'être une cerise sur le gâteau, un supplément d'âme, un "de surcroît" dans un discours", scandent les militantes de "Gauche Unitaire".
Les féministes françaises des années 1970, qui n'ont jamais quitté le terrain militant, côtoient désormais une nouvelle génération de femmes qui se présentent comme leurs héritières, mais veulent donner un nouveau souffle au mouvement.
"Le 8 mars est devenu une date officielle il y a une trentaine d'années mais pour ma génération c'est l'anti-fête des mères", explique la philosophe Geneviève Fraisse.
"Le féminisme en tant que mouvement global a connu un déclin dans les années 80 et au début des années 90", relève Françoise Picq, historienne du féminisme. Selon elle, la tendance s'est inversée à la fin des années 90, des femmes réagissant à une "remontée de l'ordre moral et une remise en cause des acquis".
Le réseau "Osez le féminisme"
, né en 2009 de la mobilisation pour défendre les budgets du Planning familial et l'accès à l'avortement et à la contraception, en est l'exemple le plus récent. Il revendique des centaines de membres, des sections dans plusieurs départements, d'autres en création. "Les mécanismes de la domination masculine sont encore là", explique sa fondatrice, Caroline De Haas, dont le ton et les publications sur Internet mêlent humour, provocations, impertinence et connaissance des réalités sociales.

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Femme/Homme. ©  ghispoppins - Fotolia.com

Ni Putes Ni Soumises (NPNS), créé en 2003, utilise aussi volontiers le Web. "Sur le droit des femmes à disposer de leur corps, le féminisme s'est arrêté aux portes des quartiers ghettos (...) Quand on a commencé à parler des mariages forcés, des viols collectifs, des pressions des fondamentalistes, personne ne nous a ouvert la porte (...) Facebook est une manière de sortir le féminisme du formol avec un outil qui touche tous les milieux", explique sa présidente Sihem Habchi.

Du débat aux ébats, ça balance dans l'Hexagone !

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