L'ex-patron d'Elite accusé de viols : Carré Otis et Shawna Lee accablent Gérald Marie, Carla Bruni réagit

La liste des accusatrices de Gérald Marie continue de s'allonger. Après le témoignage percutant de l'ex-journaliste de la BBC, Lisa Brinkworth, c'est au tour de l'ancien mannequin de l'agence Elite, Carré Otis, de dénoncer l'ex-patron Europe de l'agence de tops models, Elite. En 2020, celui-ci a été accusé de faits de violence et d'agressions sexuelles, dont certaines auraient été perpétrées sur des mineurs.
"J'étais jeune, seule et dans un pays étranger, sans famille ni réseau pour me soutenir. Je dépendais de M. Marie pour ma nourriture, mon logement et mon travail", a notamment déclaré au Parisien Carré Otis, qui a été entendue par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs. Et l'ex-épouse de Mickey Rourke d'ajouter: "Je savais que j'avais à supporter ces abus pour pouvoir continuer à travailler. J'ai été profondément traumatisée".

Carré Otis lance un appel aux victimes présumées de Gérald Marie, l'ancien patron d'Elite

Elle avait été repérée par l'agence à 16 ans et aurait été abusée sexuellement à plusieurs reprises, au domicile de Gérald Marie, lorsque son épouse de l'époque, Linda Evangelista, n'était pas présente. 
Les faits devraient être prescrits en France, mais le mannequin de 52 ans a également lancé une procédure aux Etats-Unis, où des personnes ayant été victimes d'abus sexuels dans leur enfance peuvent obtenir justice. "Être ici en France et témoigner auprès de la police française est si significatif pour moi (...) Il est temps que cet homme rende des comptes pour ses crimes", a-t-elle ajouté, avant d'exhorter les autres victimes éventuelles de l'ex-patron à témoigner.

Shawna Lee raconte le viol, Carla Bruni-Sarkozy réagit

Si la plupart des faits tomberaient sous le coup de la prescription, une quinzaine d'autres femmes doivent être entendues, dont les ex-mannequins Ebba Karlsson, Jill Dodd ou Shawna Lee. Cette dernière a d'ailleurs raconté avoir été violée à 15 ans. Alors qu'elle sortait d'une soirée dans la boîte de nuit des Bains Douches, elle était montée dans la voiture de Gérald Marie, qui avait proposé de la raccompagner. Mais celui-ci l'avait finalement conduite chez lui… et l'aurait violée. "J'avais dormi dans la chambre de sa fille quelques mois plus tôt lors d'un premier séjour… Il était marié à l'une des plus belles femmes du monde. Je n'ai absolument rien vu venir", avait-elle déploré dans le Parisien.
Carla Bruni-Sarkozy a également exprimé son soutien aux victimes présumées et a tapé du poing sur la table, auprès du New York Times: "Trop c'est trop. Je suis aux côtés de Carré et des autres survivantes de Gérald Marie qui viennent à Paris pour témoigner contre leur agresseur. Aucune industrie n'est à l'abri des abus sexuels".

Qui est Gérald Marie, ancien patron de l'agence Elite ? 

Gérald Marie, qui est resté patron d'Elite Europe jusqu'en 2011, traînerait une réputation de prédateur sexuel depuis les années 90. En 1998, la journaliste Lisa Brinkworth s'était fait passer pour un mannequin et s'était infiltrée chez Elite pour les besoins d'un reportage pour la BBC. Elle aurait été agressée sexuellement dans une discothèque à Milan par Gérald Marie, qui l'aurait "chevauchée alors qu'elle était assise" et aurait "commencé à lui enfoncer son sexe dans le bas ventre", selon ses confidences à l'AFP.
Après 20 ans de silence, Lisa Brinkworth a bénéficié d'un vent de courage insufflé par #MeToo et a décidé de porter plainte contre Gérald Marie, ouvrant la marche à d'autres victimes présumées. 
Désormais, Gérald Marie vivrait à Ibiza et serait toujours président de l'agence Oui Management, selon Madame Figaro. Il nie en bloc les accusations.