Castex, dans la Manche, contre les violences conjugales

90 000 policiers et gendarmes se forment ou se sont formés sur la prise en charge des victimes de violences conjugales...

Castex, dans la Manche, contre les violences conjugales
© Jean Castex le 29 juillet à Lamontjoie / Moritz Thibaud/ABACA

Deux ans après le lancement du Grenelle des Violences Conjugales qui avait abouti à la définition de 46 mesures pour mieux protéger les femmes, le gouvernement souhaite aller plus loin sur la coordination et l'échange d'informations entre les différentes autorités, judiciaires, policières et administratives. L'exécutif, nous apprend franceinfo, veut en fait "identifier tous les trous dans la raquette, toutes les failles possibles", selon une source à Matignon.

Jean Castex doit signer une circulaire qui généralise deux dispositifs

Ce vendredi 3 septembre, le Premier ministre Jean Castex doit en préciser les contours dans la Manche. Le chef du gouvernement est attendu au tribunal judiciaire de Coutances, dans un centre de réinsertion sociale à Saint-Lô, puis en préfecture, avec le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, et la ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes Élisabeth Moreno.

Le premier des dispositifs concerne des comités de pilotage locaux pour suivre les dossiers de violences conjugales au cas par cas. Il en existe pour l'instant une soixantaine réunissant des magistrats, des services d'insertion et de probation ou encore des associations d'aide aux victimes. Les comités de suivi locaux vont également devenir systématiques dans les cas de violences conjugales. Ils réunissent un panel d'acteurs plus large, avec le préfet et l'agence régionale de santé par exemple. L'objectif de ces comités est de vérifier que les mesures décidées par le gouvernement sont bien mises en place.

"On veut s'assurer que notre politique est appliquée jusqu'au dernier kilomètre", affirme à franceinfo l'entourage du Premier ministre. Ces deux dispositifs doivent répondre aux manquements soulevés par les missions d'inspection lancées après les féminicides de Mérignac et d'Hayange, les 4 et 24 mai 2021.