Condamné pour tentative de viol sur une défunte de 90 ans

Le Tribunal d'Évreux, dans l'Eure, vient de condamner un embaumeur de 53 ans qui a tenté d'abuser sexuellement d'une femme décédée dans sa chambre froide.

Condamné pour tentative de viol sur une défunte de 90 ans
© image d'illustration / bialasiewicz

Willy G., thanatopracteur de 53 ans comparaissait vendredi 18 juin devant le tribunal d'Évreux pour une sordide affaire de tentative de viol sur une défunte. Plus précisément, pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre". Il avait tenté d'abuser sexuellement une défunte âgée de 90 ans, comme l'a révélé Paris-Normandie.

"Il n'a pas réussi à pénétrer la défunte, mais il a été pris sur le fait"

Alors que l'on avait fait appel à ses services pour apporter les soins de conservation nécessaires à une défunte de 90 ans, Willy G. a été pris en flagrant délit par des agents des pompes funèbres. Le pantalon baissé, le sexe en érection, il tentait d'avoir un rapport sexuel avec la défunte.
Prévenus, les gendarmes arrivés sur place ont procédé à l'arrestation de l'embaumeur. Le capitaine de la gendarmerie de Louviers rappelle que la tentative est aussi punissable que le passage à l'acte: "Il n'a pas réussi à pénétrer la défunte mais il a été pris sur le fait. Il a été place en garde à vue où il a reconnu les faits. Il a expliqué avoir été pris d'une ''soudaine envie de découvrir une sensation inconnue''.
Il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et a été interdit définitivement d'exercer son métier. 

"Un pervers conscient de ses actes"

Jointe par la Dépêche de Louviers, la petite-fille de la défunte s'est exprimée. Elle était présente au procès de l'employé de chambre funéraire et trouve le verdict clément et la sanction insuffisante:
"Nous étions surtout choquées par le fait que le tribunal n'ait pas émis d'injonction de soins. C'est l'incompréhension totale. D'autant plus que les analyses psychiatriques ont déclaré que c'était un pervers conscient de ses actes. C'est ce qui est le plus difficile. Qu'est ce qui nous prouve, aujourd'hui, qu'il va suivre ses soins psychiatriques ?" s'est-elle exprimée.