Roselyne Bachelot, à bout de souffle ?
Surexposée par la réouverture des Cinémas et des Musées, Roselyne Bachelot affronte grogne du monde de la Culture, mais aussi symptômes pénibles d'un Covid long... Dur.
"Ça aurait été drôle mais non!". C'est par ces mots qu'un membre de l'entourage de Roselyne Bachelot et du premier ministre Jean Castex a qualifié leur hypothèse de se rendre à une séance du film d'Albert Dupontel Adieu les Cons pour célébrer la réouverture des cinémas.
À la place, les deux membres du gouvernement ont décidé de se rendre à une séance du film Slalom, sélectionné au Festival de Cannes en 2020. Derrière la facétie, il n'en reste pas moins que la ministre de la culture se trouve sous le feu des critiques pour sa gestion d'un secteur mal en point...
"Je suis là pour prendre des coups"
Un mantra est souvent revenu ces derniers mois : la Culture n'est pas jugée comme essentielle par la gouvernement.
De nombreuses voix du monde de la culture se sont levées pour exprimer leur inquiétude en pandémie.
Sur BFMTV, l'actrice Emmanuelle Béart, en promo pour la sortie du film L'Étreinte, n'y est pas allée de main morte: "Cela fait des années que la culture n'est pas essentielle pour les gouvernements. Je pense que le dernier gouvernement qui était vraiment concerné, c'était le duo Mitterrand-Lang", a déclaré l'actrice de 57 ans.
Emmanuelle Béart: "Ça fait des années que la culture n'est pas essentielle pour les gouvernements." pic.twitter.com/KL0V6HPeEg
— BFMTV People (@BFMTV_People) May 19, 2021
Dans Paris Match, Roselyne Bachelot qui sait pertinemment qu'elle est amenée à prendre des coups du fait de son poste, a répondu assez sèchement à ces critiques, partagées par une large partie de la profession. "Quand un gouvernement donne 11 milliards d'euros à la Culture pendant la crise, ce genre de propos est un peu hallucinant", s'est-elle exprimée.
Ne souhaitant pas accabler le monde de la culture, elle préfère y voir le symptôme d'un manque de méconnaissance plutôt que de l'ingratitude face aux aides apportées.
"Si la France reste le seul pays européen à avoir une industrie cinématographique, c'est bien parce que le gouvernement a répondu présent! En poursuivant le soutien massif à son financement et en permettant aux tournages de se maintenir grâce à un fonds assurantiel financé par l'État", développe-t'elle dans les colonnes de Paris Match.
Un Covid long qui laisse encore des traces
Invitée le 12 mai dernier sur France Inter, Roselyne Bachelot confiait souffrir encore de la forme longue du Covid, qui touche près de 200.000 personnes en France.
Cette forme sévère de la maladie l'amène "à certaines précautions et parfois à avoir un peu de mal à reprendre [son] souffle."
.@R_Bachelot, un mois après sa #contamination : "J'ai un #Covid long qui m'amène à certaines précautions" #le79inter pic.twitter.com/JknjAdESrO
— France Inter (@franceinter) May 12, 2021
Interviewée le 14 avril sur BFMTV, Roselyne Bachelot, âgée de 74 ans, avait déjà évoqué des séquelles "importantes".
Elle avait également confié avoir cru, lors de son hospitalisation en mars dernier, mourir "à un moment très précis".
Roselyne Bachelot avait précisé ne jamais s'être "sentie abandonnée" et remerciant l'"équipe médicale absolument extraordinaire" qui s'est occupée d'elle lors de cette épreuve.