Roselyne Bachelot : Mort en face, "Séquelles" et "Saloperie"

Roselyne Bachelot, rétablie de la Covid-19 après avoir été hospitalisée, a eu peur de mourir "à un moment précis". La ministre de la Culture raconte...

Roselyne Bachelot : Mort en face, "Séquelles" et "Saloperie"
© Roselyne Bachelot après un Conseil des ministres, en février 2021 par Alfonso Jimenez//SIPA

Roselyne Bachelot a gagné la bataille contre le coronavirus. Mais la ministre de la Culture, qui avait été testée positive à la Covid-19 le 20 mars, se souvient avoir eu peur de mourir "à un moment précis", a-t-elle confié face à Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV-RMC . "On se dit que c'est le moment. Vous savez, moi je suis quelqu'un qui essaie d'apprivoiser la mort au maximum. Tous les soirs, je me dis que peut-être c'est le dernier soir", a-t-elle poursuivi.
Son état de santé ayant été critique, elle avait été placée sous oxygénothérapie renforcée à l'hôpital. Et à 74 ans, la ministre de la Culture, qui fait partie des personnes à risque, avait dû se préparer à l'éventualité qu'elle ne revoit jamais la lumière du jour. 

Le coronavirus, "une saloperie" pour Roselyne Bachelot

Mais heureusement, Roselyne Bachelot, sortie le 1er avril de l'hôpital, est rétablie et prête à poursuivre un autre combat, celui de la sortie de la crise sanitaire.

"Il y a maintenant pas loin de 2 millions de Français, dont on dit qu'ils sont guéris, et qui ont leur vie terriblement impactées et qui ne retrouveront peut-être jamais une vie normale. (...) Cette maladie, c'est une saleté, c'est une saloperie", a-t-elle tenu à alerter.

Et d'ajouter: "Il faut se ménager, il faut se protéger, pour soi bien sûr, pour ses proches. Il faut protéger sa capacité à être dans la société, et puis il faut protéger nos soignants (...) Il ne s'agit pas de culpabiliser qui que ce soit; il s'agit d'expliquer ce qu'est la maladie covidaire. C'est une maladie très grave, qui touche bien au-delà des personnes qui sont décédées".

Roselyne Bachelot face aux "séquelles" : le jour d'après

Elle a également souhaité remercier le personnel soignant qui a œuvré pour sa guérison: "J'ai eu autour de moi une équipe médicale absolument extraordinaire (...) J'en ai une reconnaissance infinie, profonde".

Mais la ministre de la Culture n'a pas totalement remonté la pente: "Ce n'est pas facile, les séquelles sont importantes et je les surmonte (...) C'est une sorte de sinusoïde, vous croyez que vous vous en êtes sortie et pendant 3-4 jours, vous n'avez plus de symptômes. Puis tout à coup, la maladie revient".

Avec un aplomb indéniable, la ministre de la Culture s'est remise au travail. Elle prépare une réouverture prochaine des lieux de culture et a d'ores et déjà lancé l'initiative d'un concert-test qui devrait avoir lieu à l'Accor Hotels Arena, courant mai...