#SciencesPorcs : les étudiants balancent les violences sexuelles, Affaire Duhamel : Mion démissionne

Alors que le directeur de Sciences Po Frédéric Mion a annoncé sa démission, une vague de témoignages a fait irruption sur Twitter au sujet des violences sexuelles subies dans les instituts d'études politiques...

#SciencesPorcs : les étudiants balancent les violences sexuelles, Affaire Duhamel : Mion démissionne
© Apaydin Alain/ABACA

Le témoignage de Camille Kouchner sur les comportements incestueux de son beau-père Olivier Duhamel aura décidément permis de libérer la parole. Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, où le politologue enseignait, a adressé sa démission le 9 février. Le haut fonctionnaire avait nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel, puis a admis avoir été prévenu par l'ex-ministre de la Culture et enseignante à l'Institut d'Etudes Politiques, Aurélie Filippetti, en 2018.
Dans la foulée, un déferlement de dénonciations s'est lancé sur les réseaux sociaux au sujet des violences sexuelles au sein de l'Institut d'Etudes Politiques, par le biais du #SciencesPorcs.

Des témoignages saisissants : #SciencesPorcs

"Quelqu'un a mis du ghb dans mon verre au cours d'une soirée organisée par une asso de SPL au smile. Je ne sais toujours pas qui c'est", "Je pense à toutes ces amies de l'IEP qui racontaient les viols qu'elles avaient subis par des mecs de l'école, sans qu'on les croit. Je pense à leurs agresseurs, protégés par leurs potes, engagés fièrement dans les collectifs 'anti-sexistes'", lit-on notamment sur Twitter.

Bien souvent, les victimes dénoncent le silence des professeurs et du personnel enseignant de Sciences Po.

Grâce à cette vague de témoignages, une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte pour viol d'une étudiante de Sciences Po Toulouse, selon le procureur Dominique Alzeari.

"Plein soutien aux étudiantes victimes de viols qui dénoncent les faits courageusement via #sciencesporcs ", a déclaré Marlène Schiappa, sur Twitter. La ministre déléguée à la Citoyenneté a également exhorté les victimes à "signaler ces crimes" sur la plate-forme du gouvernement contre les violences sexuelles, arretonslesviolences.gouv.fr.