Fêtes à Nantes, Strasbourg, Marseille : boom des soirées clandestines

À Marseille, une fête clandestine de 500 personnes a été découverte par les forces de l'ordre. Depuis le reconfinement, les free-parties, orgies et autres rassemblements secrets se multiplient... Revue du week-end (interdit).

Fêtes à Nantes, Strasbourg, Marseille : boom des soirées clandestines
© Mirko Vitali /123RF

Depuis le deuxième confinement, les fêtes clandestines sont (presque) légion en France... Et l'approche d'un déconfinement progressif, le 15 décembre, ne semble pas calmer les ardeurs. Au contraire. À Marseille, une fête clandestine a réuni plus de 500 personnes, dans le 14e arrondissement de la ville, dans la nuit du 12 au 13 décembre, selon La Provence. En outre, les invités de cette soirée étaient sous l'emprise d'un gaz hilarant et ne portaient évidemment pas de masque. Les policiers ont pu verbaliser plusieurs fêtards. "Les participants étaient plus dans un état d'hilarité que dans un état d'énervement vis-à-vis des forces de l'ordre", a expliqué le secrétaire départemental Alliance police nationale des Bouches-du-Rhône à BFM TV. Une enquête a été ouverte pour mise en danger d'autrui. 

Cette fête marseillaise est pour l'heure le plus important rassemblement illégal découvert par les forces de l'ordre de ce confinement. 

Nantes : on danse sous un pont 

La police est intervenue dans la nuit du 12 au 13 décembre à la demande des riverains pour une "fête" en plein confinement sous le pont des Trois Continents. Les riverains ont appelé la police, importunés par le bruit vers 1 heure du matin. Sur place, plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées dans le local technique du pont reliant Nantes à Rezé, en bord de Loire, emplacement transformé pour l'occasion en discothèque.

Face aux risques de noyade, les fêtards n'ont pas été évacués. Lors de la fête de la musique 2019, un jeune homme de 24 ans, Steve Maia Caniço, était mort à Nantes, après être tombé dans le fleuve lors de l'intervention de la police pour faire évacuer une soirée électro.

À leur retour à leur véhicule, les policiers l'ont découvert taggé "ACAB" (de l'anglais "all cops are bastards", "tous les flics sont des assassins").

À Strasbourg, une fête dans un local de restauration

Le 12 décembre, à Strasbourg, les forces de l'ordre ont découvert qu'une soirée qui comptait plus d'une centaine de personnes se déroulait en secret. Elles ont été prévenues par un appel d'un voisin

"C'est un jeune homme dont la maman dispose d'un local de restauration, et qui en a profité pour organiser à son insu une petite fête", a précisé à l'AFP le commissaire de permanence à l'Hôtel de police de Strasbourg.

L'organisateur a expliqué avoir diffusé l'invitation sur le réseau social Snapchat, et avoir été dépassé par l'ampleur prise par l'événement. Une procédure pour mise en danger de la vie d'autrui a été ouverte contre lui dans la soirée.

Dans le Morbihan, une fête en pleine nature

Une trentaine de personnes ont été verbalisées dans la matinée du 13 décembre, dans la forêt à Sainte-Brigitte, dans le Morbihan. Ils s'étaient rassemblés pour une "free-party", une fête dans laquelle de la musique électronique est diffusée et qui promeut des valeurs de liberté. Deux participants vont être jugés pour conduite en état d'ivresse et sous l'emprise de stupéfiants.

Une orgie dans les Ardennes

Dans les Ardennes belges, une Française a célébré ses 28 ans en compagnie d'une vingtaine d'amis... à l'occasion d'une orgie ! La plupart des participants étaient Français et ont été verbalisés par la police. Certains étaient nus avec des escort-girls, selon La Meuse.